SOS Médias Burundi

Rumonge, 22 août 2025 – Alors que les élections collinaires sont prévues pour ce lundi 25 août, le quartier Kanyenkoko, situé dans la ville de Rumonge, en province de Burunga (sud du pays), est secoué par des tensions politiques. Trois candidats – Moïse Ntirandekura alias Musore, Jean Paul Habonimana et Venant Issa Havyarimana – dénoncent des intimidations et persécutions visant à les empêcher de se faire élire.

Tout a commencé le 14 août, lorsque la Commission Électorale Communale Indépendante (CECI) de Rumonge a retiré arbitrairement quatre candidats de la liste, sans fournir d’explications. Saisie, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) leur a donné raison, leur permettant de reprendre leur campagne.

Mais vendredi 21 août, alors qu’ils battaient campagne, trois d’entre eux – Moïse Ntirandekura, Jean Paul Habonimana et Venant Issa Havyarimana – ont été arrêtés par des agents du Service National de Renseignements (SNR), accusés d’avoir organisé une manifestation non autorisée en brandissant des pancartes. Placés en garde à vue au commissariat provincial, ils ont été relâchés après interrogatoire, la police n’ayant retenu aucun chef d’accusation.

« Nous respectons les consignes du parti et la loi. Notre seul tort est de vouloir représenter notre colline sans céder aux pressions de certains responsables locaux », affirme l’un des candidats concernés.

Selon plusieurs habitants de Kanyenkoko, ces trois candidats sont pourtant membres du parti au pouvoir, le CNDD-FDD. Des dissensions internes aux structures locales seraient à l’origine de ces manœuvres : certains responsables chercheraient à imposer des candidats plus favorables à leur influence, au détriment de ceux jugés trop indépendants.

À l’approche du scrutin, ces incidents ravivent les inquiétudes sur la transparence du processus électoral et le respect des droits des candidats. La campagne a officiellement débuté le 5 août.

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Photo : Des habitants et un policier à Kanyenkoko, où des candidats aux élections collinaires dénoncent des intimidations. © SOS Médias Burundi