Hausse des prix des produits Brarudi : l’ABUCO interpelle le gouvernement

SOS Médias Burundi
Bujumbura, 16 août 2025- La Brasserie et Limonaderie du Burundi (Brarudi) a annoncé, dans un communiqué publié le 12 août, une augmentation significative des prix de ses produits, entrée en vigueur dès ce mercredi 13 août. Une décision qui provoque déjà de vives réactions dans la population, bien que celle-ci s’y attendait depuis plusieurs semaines.
Selon l’entreprise, cette révision tarifaire était devenue inévitable en raison d’une hausse généralisée des coûts de production, liée notamment à l’augmentation du prix des matières premières, des pièces de rechange et d’autres intrants essentiels. « C’est un ajustement économique nécessaire pour assurer la continuité de nos opérations », affirme le communiqué.
Des hausses dépassant parfois 40 %
Les nouvelles grilles tarifaires concernent principalement les bières produites par la Brarudi, certaines connaissant une augmentation jugée drastique. Par exemple :
La Primus 72 cl passe de 2 500 FBu à 3 300 FBu.
L’Amstel Bock 33 cl bondit de 2 800 FBu à 5 000 FBu.
L’Amstel grande 65 cl et l’Amstel Royale passent respectivement de 3 500 FBu et 3 300 FBu à 6 000 FBu.
Les boissons gazeuses passent de 1 600 FBu à 2 000 FBu.
Les produits récemment lancés, comme l’Amstel Bright, ne subissent pour l’instant aucune modification de prix.
Une hausse déjà ressentie sur le terrain
Pour de nombreux consommateurs, cette annonce officielle ne fait que confirmer une situation qu’ils vivaient déjà. Dans plusieurs quartiers de la capitale économique, les prix avaient été relevés bien avant la communication de la Brarudi. Dans les bistrots, la régulation tarifaire semblait difficile, chaque établissement fixant ses prix sans craindre de sanctions, malgré les récentes menaces des autorités. « On achetait déjà une Primus au triple du prix officiel, parfois sans se poser de questions », confie un habitant du sud de Bujumbura.
L’Association Burundaise des Consommateurs (ABUCO) dénonce des tarifs « excessifs » et inabordables pour la majorité des citoyens. « Cette hausse intervient dans un contexte économique déjà difficile. Le consommateur est incapable de suivre », déclare un représentant. L’ABUCO demande au gouvernement de suspendre la mesure et d’ouvrir un dialogue avec les acteurs concernés afin de réévaluer la situation.
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Photo : Des commerçants et transporteurs de boissons Brarudi attendent d’être servis sur un point de distribution de la Brarudi. © SOS Médias Burundi