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Bujumbura : Faustin Ndikumana plaide pour l’indépendance de la Banque de la République du Burundi

Faustin Ndikumana, directeur national de l’organisation PARCEM, plaide pour une indépendance accrue de la Banque de la République du Burundi (BRB) © SOS Médias Burundi

SOS Médias Burundi

Bujumbura, 27 juillet 2025 – Le président de l’organisation Parole et Actions pour le Réveil de la Conscience et des Mentalités (PARCEM), Faustin Ndikumana, a lancé en début de semaine un appel pressant pour garantir l’autonomie de la Banque de la République du Burundi (BRB). Lors d’une conférence de presse, il a dénoncé une gestion opaque et une dépendance politique qu’il juge nuisibles à l’économie nationale.

Une institution sous tutelle présidentielle décriée

Selon M. Ndikumana, la BRB, censée être une institution indépendante, est actuellement administrée sous l’autorité directe de la Présidence de la République. « Il est temps que cela cesse », a-t-il déclaré, qualifiant cette situation de contraire aux standards internationaux de gouvernance économique.

Manque d’autonomie et opacité dans la gestion

Le président de la PARCEM estime que l’absence d’autonomie empêche la BRB de réglementer efficacement et dans la transparence. Cette carence, selon lui, affecte particulièrement la gestion des devises étrangères, dont la rareté pèse lourdement sur l’économie burundaise.

Plaidoyer pour un retour sous la tutelle du ministère des Finances

Pour Faustin Ndikumana, la Banque centrale devrait revenir sous la tutelle du ministère des Finances, ce qui permettrait d’instaurer une régulation plus rigoureuse et de garantir une gestion équitable des ressources monétaires. Il appelle également à un strict respect du cadre réglementaire national, affirmant qu’aucune entité, y compris la Présidence et la Primature, ne devrait s’affranchir de ces règles.

Contre l’instrumentalisation politique de la BRB

L’activiste met en garde contre toute utilisation de la BRB à des fins politiques. « Il ne faut pas utiliser son poids politique pour bénéficier d’avantages au niveau de la Banque centrale », a-t-il averti, plaidant pour une séparation claire entre les responsabilités techniques et les agendas politiques.

Un appel à la réforme urgente

En conclusion, Faustin Ndikumana exhorte les autorités burundaises à engager une réforme en profondeur du mode de fonctionnement de la BRB. « Il faut garantir son indépendance et sa professionnalisation afin qu’elle serve l’intérêt général, et non des intérêts particuliers », a-t-il insisté.

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Photo : Faustin Ndikumana, directeur national de l’organisation PARCEM, plaide pour une indépendance accrue de la Banque de la République du Burundi (BRB) © SOS Médias Burundi