Kirinzi (Mugina) : une mère tue son fils de trois ans à coups de machette après une rupture

SOS Médias Burundi
Mugina, 21 juillet 2025 — Un drame d’une violence inouïe a bouleversé la colline Kirinzi, en commune Mugina (province de Bujumbura), dans la nuit du 20 au 21 juillet. Un enfant de trois ans a été tué à coups de machette par sa propre mère, dans un contexte marqué par une détresse psychologique profonde à la suite d’une séparation récente.
C’est au petit matin du lundi que les habitants ont découvert, horrifiés, le corps sans vie et mutilé du jeune Symphorien Ntimpirantije, âgé de trois ans. Sa mère, Véronique Niyonzima, 20 ans, a été aussitôt interpellée par la police.
Selon plusieurs témoignages recueillis sur place, la jeune femme traversait une grave crise mentale depuis la rupture avec le père de l’enfant, survenue deux semaines plus tôt. Des proches indiquent qu’elle avait déjà proféré des menaces à l’encontre de son fils, exigeant le retour de son compagnon.
Durant la nuit du drame, des voisins disent avoir entendu les cris de l’enfant et tenté d’intervenir, en vain. À l’arrivée des secours, l’enfant avait déjà succombé à ses blessures. Interrogée par les forces de l’ordre, la suspecte est restée muette.
L’émotion et l’indignation dans la communauté
Le drame a profondément choqué la communauté locale. Les autorités administratives se sont rendues sur les lieux dès les premières heures, organisant les funérailles de l’enfant en coordination avec les habitants et plusieurs associations de défense des droits de l’enfant. Celles-ci ont exprimé leur indignation et exigé que justice soit rendue dans les meilleurs délais.
Une alerte sur la santé mentale des mères en situation de vulnérabilité
Ce drame soulève à nouveau la question du soutien psychosocial aux mères isolées ou en détresse, particulièrement dans les zones rurales où les dispositifs de prévention sont quasi inexistants.
Un responsable local de la protection de l’enfance s’est exprimé en ces termes :
« Aucun enfant ne devrait mourir ainsi, et surtout pas entre les mains de sa propre mère. »
Il plaide pour la mise en place de mécanismes communautaires d’alerte, d’écoute et d’accompagnement psychologique afin de prévenir de telles tragédies.
L’enquête judiciaire est en cours. Les autorités ont assuré que la procédure sera conduite avec rigueur, en tenant compte de l’état mental de la suspecte.
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Photo : Une pancarte indiquant le chef-lieu de la commune de Mugina © SOS Médias Burundi