Cibitoke : la soif et le choléra menacent la population
SOS Médias Burundi
Cibitoke, 17 juillet 2025 – À Cibitoke, dans la nouvelle province de Bujumbura (ouest du Burundi), les habitants de la commune subissent une grave pénurie d’eau potable. Faute d’accès à l’eau fournie par la Regideso, seule entreprise étatique chargée de la distribution de l’eau et de l’électricité, beaucoup se tournent vers les rivières locales, s’exposant ainsi à des risques sanitaires majeurs, notamment le choléra. Les autorités sanitaires et la Regideso appellent à la vigilance en attendant des solutions durables.
Depuis quelque temps, la commune urbaine de Cibitoke est confrontée à une sévère pénurie d’eau potable. Les robinets de la Regideso restent désespérément à sec, et les habitants, contraints de trouver des alternatives, sont nombreux à se rabattre sur les eaux douteuses des rivières environnantes, notamment la Nyamagana.
Le manque d’accès à une eau salubre inquiète la population, qui redoute l’apparition de maladies liées à l’eau sale, en particulier le choléra, déjà signalé dans certaines localités. « Nous n’avons pas les moyens d’acheter un bidon de 20 litres à 1 000 francs burundais ou plus. Alors nous buvons l’eau des rivières, même si elle contient des produits chimiques utilisés dans les champs », témoigne un habitant.
Cette situation est particulièrement préoccupante dans les collines de Mparambo, Rukana, Rusiga, entre autres, où les cas de maladies hydriques commencent à se multiplier. Les populations appellent la Regideso à intervenir rapidement pour leur éviter une crise sanitaire majeure.
De son côté, le responsable provincial de la Regideso reconnaît la baisse significative du niveau d’eau dans les sources en cette saison sèche, un phénomène accentué par l’urbanisation croissante. Il assure cependant que des efforts sont en cours pour augmenter la capacité des installations de stockage et améliorer l’approvisionnement.
En attendant, il appelle les autorités sanitaires et administratives à renforcer la sensibilisation sur le traitement domestique de l’eau. « Il est crucial que les habitants fassent bouillir l’eau ou y ajoutent des produits de purification avant de la consommer », recommande-t-il.
Alors que la population attend des solutions concrètes, l’urgence sanitaire guette et nécessite une action rapide et concertée des différents acteurs concernés. À Cibitoke, dans la nouvelle province de Bujumbura (ouest du Burundi), les habitants vivent durement cette crise de l’eau et n’ont d’autre choix que d’espérer une réponse rapide de la Regideso.
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Photo : des femmes lavent du linge et puisent de l’eau dans la rivière Nyamagana. Les habitants redoutent des maladies des mains sales, car cette eau est utilisée pour tous les besoins quotidiens © SOS Médias Burundi
