Cankuzo en émoi : le corps d’une femme retrouvé mutilé dans une rizière, son mari dans le collimateur

SOS Médias Burundi
Un crime d’une violence inouïe bouleverse la colline Nyabisindu, en commune de Cankuzo, à l’est du Burundi. Ce mercredi matin, le corps sans vie d’une femme d’environ 55 ans a été découvert au fond d’un ravin, abandonné dans une rizière. La victime présentait des signes évidents de sévices extrêmes, laissant redouter un féminicide.
Des témoins présents sur les lieux ont rapporté que la femme aurait été violée avant d’être atrocement mutilée. D’abondantes traces de sang entouraient le cadavre, signe d’une agression d’une rare brutalité.
Le mari de la victime sous enquête
Les premiers éléments de l’enquête orientent les soupçons vers Ezéchiel M., le mari de la défunte. Il est actuellement entendu par la police. Le chef de colline de Nyabisindu a confirmé que l’homme est considéré comme le principal suspect.
D’après plusieurs habitants et proches du couple, des tensions conjugales étaient connues depuis plusieurs mois. Certains évoquent même la possibilité que l’homme ait pu commanditer ce meurtre. À ce stade toutefois, aucune preuve formelle n’a été rendue publique et aucun suspect n’a été officiellement arrêté.
Une population en quête de justice
Très affectés par ce drame, les habitants de Nyabisindu exigent que justice soit faite.
« Ce crime ne peut rester impuni. Nous demandons que les auteurs soient retrouvés et qu’ils répondent de leurs actes devant la justice », a déclaré, la voix tremblante, un proche de la victime.
Des organisations de défense des droits humains appellent également à une enquête rapide et transparente, tout en dénonçant la recrudescence des violences basées sur le genre dans le pays.
Un féminicide de plus dans un climat préoccupant
Alors que les cas de violences faites aux femmes se multiplient au Burundi, ce crime vient rappeler une réalité glaçante : dans les zones rurales, de nombreuses femmes vivent dans une extrême vulnérabilité, souvent livrées à elles-mêmes et réduites au silence.
Ce drame tragique met en lumière les dangers persistants auxquels elles sont confrontées. Désormais, toute une communauté attend que justice soit rendue — avec espoir, mais aussi avec vigilance.
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Photo : Le chef-lieu de l’ancienne province de Cankuzo, actuellement intégrée dans la nouvelle province de Buhumuza, à l’est du Burundi. © SOS Médias Burundi