SOS Médias Burundi

Une attaque à la grenade survenue dans la nuit du jeudi 12 juin sur la colline Bibara, commune Mutumba, province de Karusi (centre-est du Burundi), a coûté la vie à trois membres d’une même famille. Deux autres personnes ont été grièvement blessées, et sept individus sont désormais en garde à vue dans le cadre de l’enquête. Une piste liée à un conflit foncier est évoquée par les autorités.

Le drame s’est produit aux alentours de 23 heures, lorsque des individus non identifiés ont lancé une grenade au domicile de Jean Berchmans Bavumiragiye. L’explosion a tué son épouse, Sylvie Ngabireyimana (31 ans), ainsi que leurs deux filles, Élissa Nibiturinda et Ineza. Jean Berchmans, âgé d’environ 35 ans, et l’une de ses filles, Éliane Nishemezwe, ont été grièvement blessés. Ils ont été évacués d’urgence vers un centre de santé.

Ce mardi 17 juin au matin, sept suspects ont été interpellés à leurs domiciles respectifs sur la colline Bibara par la police, avec l’appui des autorités administratives locales. Il s’agit d’Ezechiel Nkurikiye, Emmanuel Ruterintimba, Gabriel Mudende, Timothée Simbananiye, Angelus Ntomoka, Hamuduni Basabe et Pascal Kubwimana. Tous sont actuellement détenus au commissariat provincial de Karusi pour les besoins de l’enquête.

Selon le chef de colline, Antoine Bigirimana, les mobiles de cette attaque restent encore flous, mais les premiers éléments pointent vers un différend foncier. Une hypothèse que les autorités locales prennent très au sérieux.

Les proches des victimes, effondrés par cette tragédie, réclament une enquête indépendante et transparente. Ils exigent également que justice soit rendue et que les responsables soient poursuivis sans complaisance.

Ce drame relance le débat sur la persistance des conflits fonciers dans plusieurs régions du pays, souvent à l’origine de violences meurtrières. À Bibara, la population reste sous le choc, entre douleur et inquiétude. Une enquête judiciaire est en cours.

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Photo : Des grenades exposées par la police burundaise à Bujumbura, lors d’une présentation à la presse après une perquisition dans un quartier considéré comme bastion de l’opposition © SOS Médias Burundi