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Nakivale (Ouganda) : La Banque mondiale soutient les mères célibataires réfugiées dans leur quête d’autonomie

SOS Médias Burundi

Dans le camp de réfugiés de Nakivale, dans le sud-ouest de l’Ouganda, les mères célibataires commencent à entrevoir un avenir meilleur grâce à une nouvelle initiative de la Banque mondiale. Le programme, fraîchement lancé, vise à renforcer l’autonomisation économique de ces femmes réfugiées, particulièrement exposées à la précarité.

Situé dans le district d’Isingiro, le camp de Nakivale abrite plus de 140 000 réfugiés, dont quelque 33 000 Burundais. Les femmes y représentent plus de 60 % de la population, et parmi elles, les mères célibataires — veuves ou filles-mères — comptent pour plus du quart. Confrontées à des conditions de vie extrêmement difficiles, elles tentent tant bien que mal de subvenir aux besoins de leurs familles.

C’est à elles que s’adresse prioritairement le nouveau projet financé par la Banque mondiale. Il appuie les activités génératrices de revenus portées par ces femmes, avec l’objectif de renforcer leur autonomie et leur stabilité financière.

« Nous voulons aider ces femmes vulnérables à développer leur petit commerce. Malheureusement, celles qui n’ont pas encore démarré d’activité auront plus de mal, car elles manquent d’expérience », explique un agent de l’Office du Premier ministre, l’organe responsable de la gestion des réfugiés en Ouganda.

Au sein du camp, l’initiative suscite un réel espoir. « Certaines filles ont abandonné l’école à cause de grossesses non désirées et finissent dans la débauche. Cette aide peut changer leur quotidien », témoigne un leader communautaire de Nakivale. « Si elles ne peuvent plus retourner en classe, au moins pourront-elles financer la scolarité de leurs enfants. »

Les bénéficiaires du projet sont invités à soumettre leur candidature en remplissant un formulaire. S’ils sont retenus, ils peuvent obtenir une subvention sous forme de prêt sans intérêt, pouvant aller jusqu’à deux millions de shillings ougandais — l’équivalent d’environ 500 dollars américains — en fonction de la nature de leur projet et de son potentiel de croissance.

Le programme ne se limite pas aux seuls résidents du camp. Il pourrait également s’étendre aux communautés hôtes des environs de Nakivale, elles aussi confrontées à des défis économiques majeurs.

À travers ce soutien ciblé, la Banque mondiale entend offrir une alternative durable à des femmes trop souvent oubliées des dispositifs d’aide classiques, en leur donnant les moyens de reprendre leur destin en main.

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Photo : Une partie du camp de Nakivale où le projet de la Banque mondiale est réalisé © SOS Médias Burundi