SOS Médias Burundi

Nakivale, 26 avril 2025- Plus de dix mille demandeurs d’asile, essentiellement congolais et burundais, viennent d’obtenir le statut de réfugié en Ouganda. Mais à Nakivale, leur quotidien reste marqué par une précarité alarmante.

Plus de dix mille réfugiés, principalement originaires de la République démocratique du Congo et du Burundi, ont été transférés au camp de Nakivale, dans le sud-ouest de l’Ouganda. Ils avaient auparavant été cantonnés au centre de transit de Nyakabande, non loin de la frontière congolaise.

Depuis leur réinstallation dans la zone de Juru, ils font face à des conditions de vie extrêmement difficiles.

« Pas d’eau potable, pas d’assistance alimentaire, pas d’abris durables », dénoncent-ils.

Un camion du HCR leur apporte de l’eau potable une fois par semaine. Mais les ressources sont insuffisantes : plus de 10.000 personnes doivent se partager trois réservoirs de 1.000 litres, soit à peine trois litres d’eau par personne chaque semaine. « Nous puisons dans les rivières ou les flaques d’eau stagnante. Nous sommes exposés à toutes les maladies », témoigne un réfugié.

Privés d’aide alimentaire ou de soutien financier, plusieurs réfugiés tentent de survivre en dérobant des produits agricoles dans les champs avoisinants. « Ils prennent des bananes, du manioc, des pommes de terre. Certains ont été battus, d’autres emprisonnés », indique un responsable communautaire, qui plaide pour une aide d’urgence.

Cette crise intervient alors que le HCR vient de réduire son aide en vivres et en cash, suite à la suspension de l’USAID, un fonds américain qui finançait plus de 50% de ses opérations humanitaires dans la région.

Le camp de Nakivale abrite actuellement plus de 150.000 réfugiés, dont 33.000 Burundais.

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Photo : des réfugiés puisent de l’eau dans un cours d’eau non loin du camp de Nakivale en Ouganda © SOS Médias Burundi