SOS Médias Burundi

Rutana-Makamba, 8 avril 2025 – La semaine écoulée a été marquée par une série d’attaques de chiens enragés dans les communes de Gitanga, Mabanda et Rutana dans le sud-est du Burundi, où près de 20 personnes, dont des enfants, ont été mordues. Cette situation alarmante a suscité une vive inquiétude au sein de la population locale et des autorités sanitaires.

Une série d’attaques à Gitanga

Les incidents ont débuté mercredi soir dans la commune de Gitanga, lorsque qu’un chien enragé, en provenance de la colline Muyange, commune Rutovu (province de Bururi- sud), a attaqué un enfant au marché de Gakwende. L’enfant a immédiatement été transféré à l’hôpital de Rutovu pour des soins urgents.

Le chien enragé a ensuite poursuivi son attaque dans la commune de Gitanga, mordant cinq autres enfants sur la colline Ngoma. En réponse à cette menace, l’administration locale, en collaboration avec le district sanitaire de Gihofi, a dépêché des médecins pour assurer des soins intensifs aux victimes. Actuellement, les enfants blessés sont alités à l’hôpital communal de Gitanga. Heureusement, aucun problème d’approvisionnement en médicaments n’a été signalé.

Une menace toujours présente

Face à cette menace persistante, la population reste en état d’alerte, cherchant activement à localiser et éliminer le chien errant. Ce dernier aurait été aperçu sur les collines de Gatwaro et Gitanga. Les autorités locales ont lancé un appel à la vigilance et ont insisté sur la nécessité de vacciner les chiens domestiques contre la rage, bien que certaines personnes tardent encore à se conformer à cette recommandation cruciale.

La rage étant une maladie mortelle, les spécialistes de la santé rappellent que la période d’incubation chez l’être humain varie de quelques semaines à quelques mois, selon la localisation de la morsure. Les autorités de Gitanga poursuivent leurs efforts pour contenir cette menace et éviter de nouveaux cas.

Incidents similaires à Mabanda et Rutana

La situation n’est pas exclusive à Gitanga. À Mabanda, dans la province de Makamba, un enfant a failli perdre la vie après avoir été mordu par des chiens errants au début de la semaine. Selon le chef de colline Samvura Sylvère Nijimbere, l’enfant a été transporté d’urgence à l’hôpital de Makamba, où il a reçu des soins. Deux autres victimes, grièvement blessées, sont également sous soins intensifs à l’hôpital de Mabanda.

Les attaques de chiens errants ont également entraîné la perte de plusieurs animaux domestiques, notamment des chèvres et des moutons, sur la colline Mutwa de la commune de Mabanda. Les habitants ont exprimé leur frustration face à la difficulté d’identifier les propriétaires de ces animaux errants, qui sont souvent aperçus la nuit, errant dans les rues de la commune.

Certains habitants évoquent même la possibilité que ces chiens appartiennent à des commerçants, qui les laisseraient sous leurs véhicules stationnés sur les trottoirs, sans surveillance.

Rutana : 8 victimes supplémentaires

Enfin, vendredi soir, dans la commune et la province de Rutana, huit autres personnes ont été mordues par des chiens errants. Selon des sources locales, les victimes ont été immédiatement vaccinées contre la rage en début de soirée.

Un problème récurrent à Kayanza

Cette situation rappelle les incidents survenus récemment dans la province de Kayanza ( nord). En mars 2025, 19 personnes ont été mordues par des chiens errants dans la commune de Gahombo, mettant en évidence la gravité de la menace dans la région.

Appel à l’action

Face à cette situation inquiétante, les autorités locales appellent à la responsabilité de chacun. Les campagnes de vaccination des animaux domestiques contre la rage doivent être intensifiées pour éviter de nouvelles attaques et protéger la population contre cette maladie mortelle.

Les autorités sanitaires et locales poursuivent leurs efforts pour contenir cette menace, mais la vigilance de la population reste essentielle pour prévenir de nouveaux incidents.

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Photo : une chienne errante dans la province de Rumonge au sud-ouest du Burundi, le 23 octobre 2024 © SOS Médias Burundi