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Kinama : face à la réduction de l’aide alimentaire du PAM, des réfugiés congolais se tournent vers la culture du maïs

Depuis quelque temps, le Programme alimentaire mondial (PAM) a réduit l’aide alimentaire destinée aux réfugiés congolais du camp de Kinama, au Burundi. Pour faire face à cette diminution, certains réfugiés se sont lancés dans le petit commerce, la menuiserie ou encore la couture. D’autres, avec le soutien de certaines ONG, ont choisi de cultiver du maïs afin d’assurer leur subsistance. (INFO SOS Médias Burundi)

Le projet PRODECI Turikumwe, financé par la Banque mondiale, fournit à certains réfugiés des intrants agricoles. Ceux qui ne bénéficient pas de cette assistance doivent se débrouiller avec leurs propres moyens. Malgré une saison agricole difficile, ces cultivateurs réfugiés ont réussi à obtenir une récolte suffisante pour tenir quelques mois.

« Je travaille seule. J’ai loué une parcelle de 30 ares pour trois ans à 100 000 francs burundais. Cette saison, j’ai récolté environ 150 kg de maïs, de quoi nourrir ma famille pendant trois mois. Mais nous manquons de terres arables, d’engrais et de semences. Chaque jour est un combat, surtout depuis la réduction de l’aide alimentaire du PAM », confie une réfugiée sous couvert d’anonymat à SOS Médias Burundi.

Un autre réfugié témoigne : « Grâce à PRODECI Turikumwe, j’ai pu cultiver 60 ares cette saison. Avec leur aide en semences et outils, j’ai récolté 250 kg de maïs. Cela m’a permis non seulement de nourrir ma famille, mais aussi d’aider une autre réfugiée. » Il prévoit de cultiver du haricot pour la saison culturale B.

Le camp de Kinama accueille plus de 7 000 réfugiés congolais, dont une partie cherche à développer des solutions durables face aux défis posés par la diminution de l’aide humanitaire.

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Photo : un champ de maïs entretenu par un réfugié congolais installé dans le camp de réfugiés de Kinama dans le nord-est du Burundi, mars 2025 © SOS Médias Burundi