Un motocycliste a été violenté par ses passagers qui ont ensuite volé sa moto. Il a été admis à l’hôpital pour des soins intensifs. (INFO SOS Médias Burundi)

Il s’agit d’un réfugié burundais qui fait le transport de biens et de personnes sur sa moto. Alors qu’il garait sur un lieu communément appelé « Burundian Market », ce jeudi, trois jeunes gens sud-soudanais lui ont demandé de les déplacer vers le centre urbain de Turkana, situé non loin de Kakuma. Comme c’est son métier, il n’a pas hésité, comme en témoignent ses collègues.

« À peine dépassé un pont qui relie Turkana Centre et Kakuma, ces passagers ont sorti des machettes et des couteaux enfouis dans leurs pantalons et vestes. Ils l’ont forcé à s’arrêter et à laisser sa moto. Quand il a voulu résister, ils l’ont grièvement blessé au cou et aux bras », indiquent des sources sur place.

Il a été laissé à cet endroit, agonisant, et a été secouru par des passants qui l’ont transporté à l’hôpital central dénommé « Clinic Seven », où il reçoit des soins intensifs.

Ses collègues s’inquiètent de la criminalité devenue monnaie courante dans ce camp et demandent à la police de redoubler de vigilance.

Pour ce cas précis, ils exigent à la police de mener une enquête afin de retrouver la moto ainsi que les auteurs de cette agression pour qu’ils soient punis de manière exemplaire.

Interrogé sur cette affaire, un responsable de la police locale a indiqué que des investigations étaient en cours : « Nous avons reçu des informations sur cette agression et nous avons déjà déployé une équipe pour retrouver les coupables. Nous demandons aux habitants de rester vigilants et de signaler toute activité suspecte ».

De son côté, un représentant du HCR à Kakuma a exprimé son indignation face à la montée de l’insécurité :

« Les réfugiés doivent pouvoir exercer leurs activités en toute sécurité. Nous appelons les autorités à prendre des mesures concrètes pour prévenir de tels incidents ».

Kakuma compte plus de 200.000 réfugiés, dont plus de 25.000 Burundais.

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Photo : le réfugié burundais admis dans un hôpital à Kakuma après avoir été attaqué par des jeunes sud-soudanais © SOS Médias Burundi