Depuis plusieurs semaines, les habitants du centre urbain de Muyinga dans le nord-est du Burundi, sont confrontés à une pénurie d’eau persistante. Cette situation, qui bouleverse leur quotidien, entraîne des risques sanitaires et suscite la colère face à une gestion controversée de la Regideso, la seule entreprise étatique en charge de la distribution d’eau et de l’électricité. (INFO SOS Médias Burundi)

Depuis plusieurs semaines, le centre urbain de Muyinga, dans le nord-est du Burundi, traverse une grave pénurie d’eau. Dans plusieurs quartiers, les robinets sont à sec, contraignant les habitants à parcourir de longues distances pour se ravitailler en eau.

Un quotidien bouleversé

Cette situation complique le quotidien des résidents, avec des répercussions à la fois économiques et sanitaires. Privés d’un accès direct à l’eau potable, de nombreux ménages doivent consacrer plusieurs heures à la recherche de ce bien vital. Certains foyers voient même leurs domestiques partir, découragés par la difficulté d’accomplir leurs tâches dans de telles conditions.

Les familles disposant de sanitaires internes souffrent particulièrement. Sans eau pour assurer l’hygiène de leur habitation, des odeurs nauséabondes envahissent certaines maisons, rendant l’environnement insalubre.

Un risque sanitaire grandissant

L’absence d’eau potable accroît la menace de maladies liées au manque d’hygiène, notamment le choléra et la dysenterie. Les habitants redoutent une recrudescence de ces infections, d’autant plus que les établissements de santé privés ne sont pas épargnés. En l’absence d’eau, les conditions d’hygiène dans ces structures se dégradent, exposant les patients à de graves infections.

La Regideso sous le feu des critiques

Face à la crise, la Regideso, chargée de la distribution d’eau, explique la pénurie par une panne des pompes d’adduction. Mais cette justification ne convainc pas les habitants, qui dénoncent une mauvaise gestion et un manque de transparence.

Des résidents locaux accusent certains techniciens de corruption : ils privilégieraient certains établissements privés, comme des hôtels, en échange de pots-de-vin.

Cette situation alimente la colère de la population, se sentant abandonnée par les autorités

Un appel pressant aux autorités

Les habitants de Muyinga réclament une intervention rapide des autorités pour mettre fin à cette crise et garantir un accès équitable à l’eau. Ils demandent des mesures durables afin d’éviter de nouvelles pénuries.

En attendant une solution concrète, la population continue de subir cette crise, dans l’espoir que l’eau coulera bientôt à nouveau dans leurs foyers.

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Photo : des femmes et des filles sur un point d’eau dans le nord-ouest du Burundi © SOS Médias Burundi