Ngozi : suspension des soins gratuits à l’hôpital autonome de Kiremba
Cette mesure constitue un coup très dur pour les enfants et les femmes enceintes. Elle est intervenue après des investigations menées par le ministère en charge de la santé. L’établissement sanitaire concerné est soupçonné d’avoir triché dans la facturation des services gratuits compensés par ce ministère. (INFO SOS Médias Burundi)
L’hôpital autonome de Kiremba, situé en province de Ngozi au nord du Burundi, a pris la décision de mettre fin à la gratuité des soins pour les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes. C’est un programme du gouvernement burundais qui est mis en œuvre depuis quelques années. Depuis vendredi dernier, les femmes et les enfants qui bénéficiaient de la gratuité des soins, devront payer l’intégralité des frais médicaux.
Une sanction imposée par le ministère de tutelle
Cette décision découle d’une sanction du ministère en charge de la santé publique, à travers le Centre de suivi et d’inspection de la mise en application de cette politique. Une mission d’inspection a révélé que l’hôpital avait procédé à une double facturation des soins gratuits destinés aux enfants de moins de cinq ans et aux femmes enceintes.
« L’établissement aurait facturé ces soins à deux reprises auprès du ministère de tutelle, ce qui a conduit à la suspension de la convention de collaboration pendant six mois », selon des sources médicales.
Un impact direct sur les patients et la population locale
L’arrêt de la gratuité des soins pénalise directement les enfants et les femmes enceintes, qui doivent désormais payer leurs soins. Les habitants de la commune Kiremba et des communes voisines, qui dépendent de cet hôpital, expriment leur mécontentement et demandent que l’établissement rembourse les sommes indûment perçues. Selon eux, cela permettrait de rétablir rapidement la gratuité des soins et d’éviter que les bénéficiaires en soient les principales victimes.
Une possible révision de la politique après six mois
Si l’hôpital corrige ses pratiques et que le Centre de suivi et d’inspection accepte de rétablir la collaboration, la politique de gratuité pourrait être rétablie après six mois. En attendant, les habitants espèrent une solution rapide pour éviter que les plus vulnérables ne soient laissés sans soins.
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Photo : une femme rurale dans une structure sanitaire au Burundi © SOS Médias Burundi
