Le changement climatique menace la vie des albinos au camp de Nakivale en Ouganda. Plusieurs d’entre eux souffrent des lésions cutanées critiques suite au soleil brûlant. Ils lancent un cri d’alarme. (INFO SOS Médias Burundi)

Les réfugiés souffrant d’albinisme au camp de Nakivale en Ouganda appellent à l’aide d’urgence. Nombreux parmi eux sont atteints de lésions cutanées qui se sont transformées en plaies ouvertes.

« Tout le monde présente ce problème qui menace leur peau. Ils sont vraiment pitoyables à les voir. Leur peau est saignante», témoigne un leader local du camp de Nakivale.

La raison de l’aggravation de la situation sanitaire
des réfugiés-albinos est due à la prolongation de la saison sèche, s’accompagnant de températures très élevées, en particulier dans cette région située dans le sud-ouest de la capitale Kampala.

Conséquences

« Ils ne sortent plus de leur maison alors qu’ils devraient aller faire des travaux journaliers pour gagner la vie, leurs enfants ne vont plus à l’école, le risque du cancer de la peau est élevé, …», explique un leader communautaire.

Et comme le malheur ne vient jamais seul, le PAM ( Programme Alimentaire Mondial) a suspendu l’aide d’urgence destinée aux plus vulnérables dont des albinos.
La mesure est une conséquence de la décision de l’Administration américaine de suspendre l’aide extérieure dont le PAM est en principe bénéficiaire.

Les représentants des albinos basés dans le camp de Nakivale, ont saisi le président du camp et en appellent à l’aide. La communauté des albinos de Nakivale souhaite être prise en charge, recevoir des crèmes et des chapeaux pour la protection de leur peau, être approvisionnée en eau car les albinos ne peuvent pas tenir longtemps sur un robinet dans un camp où l’eau est devenue une denrée très rare.

L’administration du camp et les ONG humanitaires n’ont rien promis. Le camp compte près de trente familles albinos.

Nakivale héberge plus de 140.000 réfugiés dont plus de 33.000 Burundais.

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Photo : des réfugiés composés par des enfants-albinos pour la plupart, dans une fête organisée par l’ONG Hope Training Center à Nakivale, le 23 décembre 2024 © SOS Médias Burundi