Ce dimanche, un drame sordide a secoué le camp de réfugiés de Nyankanda, situé dans la commune de Butezi, province de Ruyigi, à l’est du Burundi. Innocent, un réfugié congolais de plus de 30 ans, a été retrouvé mort dans des circonstances tragiques. (INFO SOS Médias Burundi)

Selon les agents de la sécurité locale ,le corps de ce trentenaire a été découvert dans sa maison, où il résidait avec sa femme, une Burundaise réfugiée aussi au Camp.
Le couple n’avait pas d’enfant. Cependant, des tensions internes, ignorées de la plupart, semblent avoir conduit à cette tragédie.

Selon les proches du couple, des mésententes régnaient souvent entre les époux, laissant supposer que la femme d’Innocent pourrait être impliquée dans son meurtre. Elle aurait eu des différends importants avec son mari, au point d’entretenir des relations avec des individus extérieurs au camp. Ces derniers seraient, selon les témoins, impliqués dans l’assassinat de son mari. Après le crime, la femme est introuvable, et la police a lancé une enquête pour trouver les auteurs de ce drame tragique.

La situation a semé une onde de choc dans la communauté des réfugiés du camp, où de tels événements déstabilisent davantage les personnes, déjà fragilisées par leurs trajectoires de fuite. Les autorités locales promettent de tout mettre en œuvre pour résoudre cette affaire, et l’enquête est en cours pour identifier les responsables de ce meurtre odieux et retrouver la femme disparue.

Venuste, réfugié du camp de Nyankanda, a déclaré : « J’ai été profondément choqué d’apprendre la mort d’Innocent. C’était un homme bon, et personne ne mérite de vivre une telle tragédie. Je demande justice pour Innocent. Sa mort ne doit pas rester impunie. Nous avons besoin de sécurité et de protection dans ce camp afin d’éviter que ces drames surviennent ».

Le camp de Nyankanda, un lieu de refuge pour plus de 11 000 personnes fuyant les conflits à l’est de la République démocratique du Congo, fait face à une montée de l’inquiétude. Les réfugiés redoutent que cet incident n’aggrave leurs conditions de vie et affecte davantage leur sécurité.

Début octobre 2024, un autre réfugié congolais avait été tué par des hommes armés d’armes blanches. Roger Kiboko ( 62 ans) habitait dans le camp de Bwagiriza dans la même province de Ruyigi.

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Photo : des réfugiés congolais se rassemblent pour procéder à un enterrement d’un des leurs assassiné à Bwagiriza, octobre © SOS Médias Burundi