Kirundo : instauration d’un couvre-feu pour des raisons de sécurité

Depuis début février, la province de Kirundo au nord du Burundi, frontalière avec le Rwanda, est soumise à un couvre-feu restreignant la circulation des motards et des habitants. Une mesure justifiée par des raisons sécuritaires, mais qui ne fait pas l’unanimité. (SOS Médias Burundi)
Depuis le début du mois de février, les autorités locales de la province de Kirundo ont mis en place des restrictions de circulation visant à renforcer la sécurité.
Un couvre-feu a ainsi été décrété par le commissaire de police, interdisant les déplacements des motards à partir de 20 heures et limitant ceux du reste de la population à partir de 22 heures.
Une mesure motivée par des enjeux sécuritaires
Selon les autorités locales, la mesure vise à prévenir d’éventuelles attaques, en particulier celles qui pourraient être menées par l’armée rwandaise.
Elle s’inscrit dans un climat de tensions régionales croissantes et s’accompagne d’un renforcement des précautions pour garantir la sécurité des habitants.
Un impact perceptible sur la sécurité
Sur le terrain, les effets de cette restriction se font déjà sentir. De nombreux habitants constatent une amélioration de la situation sécuritaire, notamment une baisse significative des accidents de la route.
Avant l’entrée en vigueur du couvre-feu, la province enregistrait en moyenne une dizaine d’accidents par semaine. Depuis, ce chiffre a considérablement diminué.
Un coup dur pour les motards
Si la mesure semble bénéfique en matière de sécurité, elle n’est pas sans conséquences pour les conducteurs de motos, qui voient leur activité fortement impactée.
Avec la réduction de leurs horaires de travail, leurs revenus sont en baisse, rendant leur quotidien encore plus difficile. Cette situation est aggravée par la pénurie de carburant, qui complique davantage leurs déplacements et leur activité professionnelle.
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Photo : un parking de motos dans le chef-lieu de la province de Kirundo au nord du Burundi © SOS Médias Burundi