Innocent Ndihokubwayo, quadragénaire, a été retrouvé mort dans sa cellule ce dimanche matin. La découverte macabre a eu lieu à la prison centrale de Gitega, dans la capitale politique du Burundi. Aucune enquête médicale ou policière n’a été ouverte jusqu’à présent. (SOS Médias Burundi)

Selon des sources au sein de la prison de Gitega, l’état de santé d’Innocent Ndihokubwayo a commencé à se détériorer vers 22h, dans la nuit de samedi à dimanche. D’autres détenus ont alerté les services pénitentiaires pour qu’il soit évacué vers l’hôpital régional de Gitega, en vain.

“Le directeur de la prison centrale de Gitega, le colonel de police Salomon Nduwayezu, s’est montré méfiant malgré l’état critique de Ndihokubwayo”, affirme un témoin sous couvert d’anonymat.

Le détenu souffrait d’une pathologie chronique, qui se serait aggravée en raison des mauvaises conditions de vie dans cette prison. Chaque prisonnier reçoit une ration journalière de 350 grammes de haricots et de farine de manioc, une alimentation insuffisante pour permettre à la victime de suivre correctement son traitement, qui nécessitait un régime plus adapté.

Le chef de l’équipe médicale de la prison de Gitega a refusé de signer le certificat de décès de ce prisonnier, qui avait été condamné pour meurtre.

En août 2023, un autre détenu, condamné pour “homosexualité”, était décédé dans les mêmes circonstances à la prison centrale de Gitega.

Le responsable de la prison centrale de Gitega n’était pas disponible pour réagir à ces allégations.

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Photo : l’entrée principale de la prison centrale de Gitega © SOS Médias Burundi