Dzaleka (Malawi) : deux réfugiés burundais égorgés

Les victimes ont été retrouvées mortes non loin du camp de Dzaleka au Malawi, le weekend dernier. La police a annoncé avoir entamé des enquêtes. (SOS Médias Burundi)
Samedi, le corps sans vie d’un jeune homme d’une trentaine d’années, a été découvert au niveau de la zone de New Katuza.
« Il aurait été égorgé. Il n’avait pas de traces de sang ni de blessures », racontent des sources au camp de Dzaleka.
Ce jeune burundais était « un tambourinaire apprécié du camp », apprend-on. Sa mère a témoigné à la police que son fils a répondu à un appel d’inconnu qui se présentait comme une connaissance, puis, qu’il est parti le rencontrer pour ne plus rentrer.
Sa famille qui vit dans la zone de Kawale I exige des enquêtes pour déterminer les causes et les auteurs de ce crime.
Et dimanche, le lendemain, c’est un sexagénaire de la zone de Likuni I qui a été retrouvé mort, non loin du camp. D’après des sources locales, cet agriculteur s’était rendu dans ses champs de tomates où son corps sera découvert le soir du même jour.
Les services médicaux ont confirmé ce lundi que les deux hommes ont été égorgés.
Les réfugiés estiment que leur sécurité est sérieusement menacée. Ils demandent à la police de redoubler de vigilance.
Ce lundi, l’administration et la police a convoqué une réunion d’urgence d’apaisement. Les réfugiés sont priés de rapporter tout fait et geste inhabituel au camp.
Même si les mobiles de cette criminalité ne sont pas encore connus, l’administration privilégie la piste de règlement de compte. La police a indiqué avoir entamé des enquêtes pour identifier les auteurs de ces crimes.
Les leaders locaux expliquent que la surpopulation dans le camp de Dzaleka peut aussi favoriser la recrudescence des cas de criminalité.
Conçu pour accueillir 10.000 personnes, Dzaleka héberge actuellement plus de 50.000 réfugiés.
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Photo : une maison de réfugiés démolie par la police malawite à la recherche des criminels dans le camp de Dzaleka © SOS Médias Burundi