Affaire-Bunyoni : une demande de libération provisoire et de réouverture de dossier
L’ancien Premier ministre du Burundi, Alain Guillaume Bunyoni, a comparu ce vendredi devant la chambre de cassation de la Cour Suprême, dans une audience exceptionnelle tenue à la prison centrale de Gitega dans la capitale politique. Actuellement condamné à la prison à perpétuité, Bunyoni a sollicité la cassation de son jugement afin de rouvrir son dossier judiciaire. (SOS Médias Burundi)
La sécurité était renforcée autour de la prison centrale de Gitega, selon des témoins. Plusieurs policiers et agents du SNR (Service national des renseignements) y avaient été déployés.
Une santé précaire et des conditions carcérales décriées
Lors de cette audience, Bunyoni, appuyé par son avocat Maître Placide Gatoto, a plaidé pour une libération provisoire en raison de son état de santé alarmant. Souffrant d’une glycémie élevée de type 2, il a exprimé ses inquiétudes quant aux complications potentielles de cette maladie chronique, malgré les traitements médicaux prescrits.
Outre ses préoccupations médicales, l’ancien premier ministre burundais a dénoncé les conditions de détention qu’il qualifie d’inhumaines. Il a évoqué un isolement prolongé de plus de deux ans, avec seulement 30 minutes de sortie de sa cellule, deux fois par semaine.
Réactions du ministère public
Le ministère public a réagi en affirmant que le droit à la santé est respecté dans les établissements pénitentiaires et que Bunyoni bénéficie régulièrement des soins médicaux nécessaires. Cependant, cette déclaration contraste avec les allégations de Bunyoni concernant ses conditions de détention.
Décisions attendues
Le président de la Cour Suprême, Gamaliel Nkurunziza, a annoncé que la décision concernant la libération provisoire sera rendue sous 48 heures. Quant au verdict sur le pourvoi en cassation, il sera prononcé dans un délai de 60 jours.
Une affaire suivie de près
Cette affaire judiciaire suscite un vif intérêt au Burundi, où l’ancien homme fort du régime tente de faire valoir ses droits face à une condamnation sévère et des conditions de détention jugées inacceptables.
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Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer l’issue de cette bataille .
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Photo d’archives : l’ancien premier ministre Alain Guillaume Bunyoni dans une cérémonie au palais présidentiel Ntare Rushatsi à Bujumbura © SOS Médias Burundi
