Burunga : 50 opposants rayés de la liste des candidats aux conseils communaux

Les cinquante candidats avaient été proposés par la nouvelle coalition politique « Burundi Bwa Bose ». La Commission électorale provinciale donne deux raisons majeures : le manque de signature sur les CV et l’absence de l’identité ethnique. Godelieve Ndayihereje, représentante provinciale de cette coalition dit avoir déjà saisi la Commission électorale nationale indépendante, CENI. (SOS Médias Burundi)
La responsable de la coalition « Burundi Bwa Bose » en province de Burunga parle d’abus.
« Seuls deux candidats avaient oublié de signer leurs CV. Tous nos candidats ont bel et bien mentionné leur identité ethnique lors du dépôt de la liste générale des candidats », a-t-elle expliqué à SOS Médias Burundi.
Jusqu’à présent, aucune loi régissant les élections dans la petite nation de l’Afrique de l’est ne dit que les CV doivent comporter l’identité ethnique d’un candidat, toutes élections confondues.
Les communales et législatives de l’an prochain seront organisées suivant le nouveau découpage administratif qui a réduit les provinces de 18 à 5. La province de Burunga (sud-ouest et sud-est) comprend 7 communes. Il s’agit de : Bururi, Matana, Makamba, Mpinga-Kayove, Mabanda, Rumonge et Rutana.
« Nous avons déjà fait recours auprès de la CENI », a ajouté Madame Ndayihereje.
Selon le code électoral, pour ces élections, deux personnes, un candidat principal et son remplaçant en cas d’abandon, de maladie ou de décès, doivent être présentées à chaque poste par les partis ou les coalitions politiques.
Chaque candidat doit payer 200 mille francs burundais de caution pour « éviter des candidatures fantaisistes », selon le président de la CENI, Prosper Ntahorwamiye. Cette caution est une première.
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En province de Burunga, la seule coalition « Burundi Bwa Bose » a aligné 350 candidats aux conseils communaux. Le dépôt de candidatures s’est déroulé entre le 9 et le 18 décembre dernier.
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Photo d’archives : des agents de la CENI sur un bureau de vote au Burundi, mai 2020 © SOS Médias Burundi