Gitega : les prix devenus inabordables
Plusieurs familles de la ville de Gitega (capitale politique) sont dans l’impossibilité de fréquenter les marchés de Noël et du nouvel an.Tous les produits ont connu une hausse excessive des prix, laissant les résidents dans l’impossibilité de se procurer les marchandises dont ils ont besoin. (SOS Médias Burundi)
Notre reporter a fait un tour dans le marché central de Gitega. Il s’est rendu compte d’une hausse de prix hors norme. Un régime de banane qui coûtait 20.000 francs s’achète pour le moment à 35.000, un kg de colocase passe de 2000 à 2400 francs ,le manioc de 1100 à 1500 francs, un kg de haricot simple de 3500 francs à 3800, la variété Kinure étant fixée à 4000 par kg et la variété Muhoro ayant connu une hausse de 1000 francs, passant de 4000 francs à 5000.
Le riz qui constitue un aliment de base pour les familles dans les villes au Burundi, à côté du haricot, a aussi connu une hausse excessive des prix. Un kg de riz produit localement passe de 3600 à 5000 francs, celui importé de la Tanzanie et qui est très apprécié-de 6000 à 7200 francs pour la même quantité. Quant à la viande, elle est devenue inaccessible pour presque tous les ménages. Un seul kg se vend à 30.000, avec une hausse de 5000 francs. Le prix de l’huile de cuisine a également augmenté sensiblement. Un bidon de 10 litres d’huile de coton se vend à 125.000 francs, ayant connu une hausse de 25000 en quelques jours. Un kg d’oignons dont le prix a doublé s’achète à 4000.
Beaucoup de familles disent être incapables de s’approvisionner en vivres pour les fêtes de fin d’année. Elles parlent de situation « insupportable ».

Ce ne sont pas les vivres seulement dont les prix sont inabordables pour les résidents de Gitega. Les chemises, les pantalons, les chaussures ont aussi vu leurs prix grimper au cours des deux derniers mois. Notre reporter a remarqué qu’une paire de chaussures pour les enfants dont l’âge est compris entre 7 et 12 ans, s’achète actuellement à 60.000. Son prix a doublé. Les pantalons-Jeans sont vendus à 80.000 au lieu de 50.000 alors que le prix d’une chemise passe de 30.000 à 50.000 francs.
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Photo : des vendeurs de banane au marché de Gitega, décembre 2024 © SOS Médias Burundi
