Cibitoke : le cachot du commissariat provincial de police désengorgé
Au moins 105 détenus du cachot du commissariat provincial de police à Cibitoke (nord-ouest du Burundi) ont été transférés à la prison centrale de Mpimba dans la ville commerciale Bujumbura, vendredi dernier.
Les familles des prisonniers parlent de satisfaction. La surpopulation carcérale rend la vie des détenus très dure à Cibitoke. (SOS Médias Burundi)
Le transfert a été effectué par le procureur de province.
« 105 détenus sur 194 incarcérés au cachot du commissariat de police ont été transférés.
Nous avons le souci de désengorger cette maison de détention d’une capacité d’accueil de 40 personnes seulement », a indiqué Jean Paul Nsavyimana, procureur de Cibitoke tout en précisant que la pénurie de carburant est à l’origine du retard de transfert des détenus.
Les défenseurs locaux des droits humains avaient demandé aux autorités compétentes à maintes fois, de désengorger ce cachot.
La plupart de nouveaux locataires de la prison de Mpimba originaires de Cibitoke sont accusés de meurtre, de viol sur des fillettes et femmes et de vol transfrontalier commis surtout au Rwanda et en RD Congo.
Des sources policières disent que l’opération a été réalisée grâce au carburant saisi par la police dans les communes de Buganda et Rugombo, importé au Burundi clandestinement en provenance du Congo. Les deux communes sont riveraines de la rivière Rusizi (séparant la RD Congo et le Burundi).
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Les membres des familles des détenus qui étaient sur place pour dire au-revoir à leurs proches ont salué cette décision.
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Photo d’illustration : des détenus à l’intérieur de la prison centrale de Murembwe lors d’une cérémonie officielle © SOS Médias Burundi
