Walikale (RDC) : le bilan des combats s’alourdit

En seulement deux semaines, 34 personnes ont été tuées, plusieurs autres blessées et plus de 15 mille ménages ont fui. C’est suite aux violents combats qui opposent l’armée congolaise et ses supplétifs d’un côté, et le groupe armé M23 de l’autre, à Walikale (province du Nord-Kivu, est de la RDC).La société civile locale déplore une situation très compliquée pour les déplacés. (SOS Médias Burundi)
Le bilan est dressé par la société civile locale à Walikale.
« En seulement deux semaines, on compte déjà 34 civils tués. Au moins 15 mille ménages ont fui les combats et plusieurs maisons ont été brûlées », rapporte le bureau d’études pour le développement du territoire de Walikale.
Des conditions difficiles pour les déplacés…
Selon la société civile, les déplacés de guerre ont de difficultés à trouver les besoins basiques.
« Les déplacés ont été accueillis dans des écoles et structures sanitaires… Mais ils ne sont pas assistés. Il est difficile pour les organisations de la société civile d’arriver dans la zone. La situation est très grave », alerte un activiste local.
Des sources locales affirment que de violents combats ont également eu lieu depuis ce lundi à Mpeti, un village stratégique de Walikale situé à quelques 18 kilomètres de Pinga. Ce village a été récupéré par les rebelles ce mardi, selon des résidents.
« Des habitants de Pinga ont fui en masse. C’était tellement atroce qu’on ne pouvait pas rester. Les rebelles du M23 sont nombreux et lourdement armés. Et les FARDC (Forces Armées de la République démocratique du Congo) ont mobilisé des véhicules de combats », disent des habitants qui ont fui. Des résidents reprochent à la Monusco (Mission onusienne au Congo) de « rester indifférente face à l’avancée de la rébellion ».
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Officiellement, l’armée congolaise n’a pas encore communiqué sur la situation.
Le M23 est une ancienne rébellion Tutsi qui a repris les armes fin 2021, reprochant aux autorités congolaises de n’avoir pas respecté leurs engagements sur la réinsertion de ses combattants. Les autorités congolaises restent persuadées qu’il est soutenu par le Rwanda, ce que le gouvernement rwandais ne cesse de balayer d’un revers de la main.
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Photo d’illustration : un camp de déplacés de guerre dans le Nord-Kivu, juin 2024 © SOS Médias Burundi