Depuis le mercredi 23 octobre, le M23 contrôle les agglomérations de Kishali et Ihula en territoire de Walikale. C’est après de violents combats qui ont opposé le groupe armé et les FARDC et ses supplétifs en province du Nord-Kivu à l’est de la RDC.La société civile dans la région demande à l’armée congolaise d’envoyer des renforts pour ne pas céder place au M23. (SOS Médias Burundi)

Les deux agglomérations sont tombées dans les mains du M23 à l’issue de violents combats, selon des sources locales.

« Il y a eu d’intenses combats jusqu’à ce que les FARDC et les Wazalendo (milices locales entretenues par les autorités congolaises) fuient. Maintenant, les combattants du M23 sont partout, ils sont lourdement armés. Ils occupent même les positions qui étaient tenues par l’armée », disent des habitants de Walikale.

Les villages de Pinga et Kalonge ont également été conquis ainsi qu’une importante partie du territoire de Rutshuru en passant par la petite ville de Kalembe, selon des résidents.

La société civile inquiète

La société civile craint l’extension de zones conquises par le M23 si rien n’est fait.

« La prise de Walikale-Centre risque de renforcer ces rebelles dans leur aventure de combattre l’armée loyaliste. C’est une zone minière qui est fortement convoitée par les rebelles. Il faut un renfort pour les repousser », alerte Soleil Bayomba de la société civile à Walikale.

Il craint notamment que les combattants du M23 n’élargissent leur conquête vers d’autres zones du Sud-Kivu, du Maniema et de la province de la Tshopo.

Le M23 est une ancienne rébellion Tutsi qui a repris les armes fin 2021, reprochant aux autorités congolaises de n’avoir pas respecté leurs engagements sur la réinsertion de ses combattants. Les autorités congolaises restent persuadées qu’il bénéficie d’un soutien du Rwanda, ce que le gouvernement rwandais ne cesse de balayer d’un revers de la main.

Depuis mi juin 2022, il contrôle plusieurs zones de la province du Nord-Kivu dont la cité frontalière avec l’Ouganda, Bunagana où il a installé son quartier général. Dans les zones sous occupation, le M23 y a installé une administration parallèle.

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Photo d’illustration : des rebelles du M23 cèdent la base de Rumangabo à la force régionale de l’EAC © SOS Médias Burundi