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Bujumbura : le nord de la ville commerciale, Épicentre de la variole du singe affecté par le manque d’eau potable

Depuis le 18 octobre dernier, les habitants des zones du nord de la capitale économique Bujumbura sont confrontés à un manque criant d’eau potable. Pour cause, un grand tuyau qui alimente cette partie a été détruit et les services de la Regideso, l’entreprise étatique en charge de la distribution de l’eau et de l’électricité peinent à le réparer.Les résidents craignent des maladies des mains sales et une dégradation de la situation dans ces zones-épicentre de la variole du singe. Les ravins, rivières et caniveaux sont devenus un rempart pour les ménages qui parlent d’une situation intenable. (SOS Médias Burundi)

Aucune goutte dans les robinets des 6 zones qui composent la commune de Ntahangwa dans le nord de la ville commerciale Bujumbura depuis le 18 octobre dernier. Des transporteurs ambulants en ont profité. Ils vont à la recherche de l’eau potable en dehors de Ntahangwa, moyennant 5000 francs burundais par bidon de 20 litres.

Situation intenable

Des chefs de ménage parlent d’une situation « intenable ».

Dans la zone de Ngagara par exemple, presque tous les ménages utilisent les toilettes à siège, ce qui exige l’accès à l’eau en permanence.

« Je dépense entre 25 et 30 mille francs pour l’eau seulement chaque jour depuis vendredi. À cela s’ajoutent les autres besoins quotidiens dans une situation d’inflation à outrance. La situation est devenue intenable », s’est désolé un homme de la zone Ngagara.

Ravins, caniveaux et rivières devenus un rempart

Plusieurs résidents pour la plupart des domestiques, passent des journées entières à attendre une goutte d’eau sur les robinets publics, en vain. Ils se rabattent sur l’eau sale des ravins, rivières et caniveaux.

Plusieurs résidents du nord de Bujumbura attendent une goutte d’eau sur un robinet public, en vain, DR

« J’ai attendu mon tour depuis 4h du matin jusqu’à ce soir pour avoir un seul bidon de 20 litres », a déploré un domestique interrogé par SOS Médias Burundi lundi soir.

Épicentre du Mpox et présence du choléra

Les zones- nord de Bujumbura constituent l’épicentre de la variole du singe au Burundi. L’épidémie de choléra reste aussi déclarée dans cette partie de la ville commerciale, depuis janvier 2023.

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Des résidents disent craindre une dégradation de la situation. Ils demandent au gouvernement de « nous venir en aide avant qu’il ne soit trop tard ».

Samedi dernier, la Regideso, l’entreprise étatique en charge de la distribution de l’eau et de l’électricité a sorti un communiqué pour informer la population des zones du nord de la capitale économique Bujumbura que l’approvisionnement en eau potable allait être perturbée durant le week-end. Pour cause, un gros tuyau qui alimente cette partie a été détruit. Les services de la Regideso peinent à le réparer.

La commune de Ntahangwa au nord de Bujumbura qui renferme les zones de Ngagara, Kinama, Kamenge, Buterere ,Cibitoke et Gihosha, compte plus de 500 mille habitants.

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Photo : des habitants des quartiers-nord de Bujumbura se rabattent à l’eau des caniveaux, DR