Bwagiriza : blocage de couples mixtes pour la réinstallation

Dans le camp des réfugiés de Bwagiriza situé dans la province de Ruyigi (est du Burundi), se trouvent des réfugiés congolais dont la plupart sont en phase de réinstallation.Toutefois, certains couples hétérogènes principalement composés d’hommes réfugiés congolais et de femmes burundaises également enregistrés sur les listes de réinstallation, déplorent être exclus du processus de demande d’un troisième pays d’accueil. (SOS Médias Burundi)
A. B est mariée à un Congolais installé à Bwagiriza depuis quelques années. Elle regrette que le dossier de son mari est ralenti par leur union.
« Lorsque j’ai rencontré cet homme, j’ai vu en lui un homme plein de rêves et d’ambitions. Nous avons décidé de nous marier. Je ne pensais pas que notre union allait constituer un blocage dans son processus de réinstallation », déplore cette femme rencontrée dans les champs, non loin du camp.
C’est aussi le cas de ce réfugié, époux d’une femme burundaise depuis cinq ans.
Il a commencé le processus de réinstallation il y a presque trois ans,qui n’avance pas. Il commence à s’inquiéter.
« J’ai déjà passé 12 ans dans ce camp. Je suis marié à une Burundaise depuis cinq ans. J’ai entamé le processus de réinstallation mais rien n’avance. Je désespère », a-t-il expliqué.
Les couples mixtes demandent au gouvernement du Burundi, pays d’accueil et au HCR de traiter tous les réfugiés au même pied d’égalité.
Le blocage concernant la réinstallation pour cette catégorie dure depuis presque deux ans.
Trois solutions sont envisageables pour les réfugiés congolais vivant dans les camps de réfugiés au Burundi.
Le rapatriement, la réintégration ou encore la réinstallation dans un troisième pays d’accueil.
Des trois solutions, les réfugiés congolais estiment que la réinstallation reste le meilleur des dénouements.
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Photo : une partie du camp de réfugiés congolais de Bwagiriza dans l’est du Burundi, octobre 2024 © SOS Médias Burundi