Nyanza-lac : l’autorité communale fixe la rémunération pour la main-d’œuvre locale
Le 9 octobre dernier, l’administratrice communale de Nyanza-Lac en province de Makamba (sud du Burundi) a sorti un communiqué qui fixe le plafond à ne pas dépasser pour la rémunération pour les travaux champêtres et la maçonnerie. Certains habitants surtout de la partie rurale dénoncent une mesure qu’ils jugent « unilatérale ». (SOS Médias Burundi)
Dans un communiqué, l’administratrice de Nyanza-Lac fixe la rémunération pour deux catégories de main d’œuvre.
Pour les travailleurs champêtres, la rémunération est fixée à 5000, 7000 et 9000 francs, respectivement pour ceux qui prestent 6h, 9h et 12h.
Quand aux travaux de maçonnerie, la rémunération est fixée à 8000 pour les aides-maçons et 15000 francs burundais pour les maçons par jour.
Marie Goreth Irankunda explique que la décision a été prise lors d’un conseil communal.
Une mesure jugée injuste
Des habitants de Nyanza-Lac dénoncent une mesure « arbitraire ». Des résidents de la partie rurale surtout se lamentent que « le nombre d’heures a été sensiblement réduit ». Cela, expliquent-ils, va nous affecter car il n’y aura plus de marge de manœuvre pour négocier le salaire avec nos salariés. Avant cette mesure, les employeurs et salariés negociaient le prix selon la tâche et le nombre de jours ou d’heures à accomplir.
Certains membres du conseil communal ont désapprouvé la proposition, en vain. Ils disent qu’ils aimeraient voir l’administratrice commencer par la régulation des prix des produits de première nécessité « comme nous l’avions souhaité au lieu de commencer par la fixation de ces salaires des travailleurs journaliers ».
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Photo : des conducteurs de taxis-vélos attendent des maçons et aides-maçons devant une maison en construction dans une localité de Nyanza-Lac © SOS Médias Burundi
