Les prix des produits-Brarudi (Brasserie et limonaderies du Burundi) ne cessent d’augmenter dans la commune et province Bubanza (ouest du Burundi). Les consommateurs de ces produits demandent à l’administration communale de s’impliquer pour réguler les prix. Mais à la surprise générale, l’administration communale s’est plutôt mise à narguer les consommateurs en leur demandant de s’abstenir de les consommer. (SOS Médias Burundi)

Les prix de certains produits comme l’Amstel et la Primus sont passés du simple au double. Ils ont même triplé dans certains endroits, selon les consommateurs qui ne cessent de se plaindre.

« Une Amstel 65 cl qui coûte officiellement 3500 francs burundais, son prix varie entre 6000 à 8000 francs aujourd’hui. Une bouteille de Primus 75 cl dont le prix officiel est de 2500 coûte 5000 francs », déplore un habitant du chef-lieu de la commune Bubanza.

Les vendeurs de ces produits expliquent que cette hausse est liée à la carence de ces produits.

« Nous nous approvisionnons depuis Bujumbura (capitale économique), en détail, et le prix de transport est trop élevé », ont expliqué des détenteurs de bistrots.

Pourtant, des sources au sein de la Brarudi indiquent que la chaîne de distribution de ces boissons est régulière.

Le délégué de la Brarudi dit disposer des listes des bistrots bénéficiaires qui, chaque semaine, sont approvisionnés.

Interrogé sur cette question, un conseiller de l’administrateur de la commune de Bubanza a proposé une solution pour le moins inattendue.

« Pourquoi vous achetez ces produits à ce prix ? Ce ne sont pas des médicaments, encore moins des produits vivriers. Cessez de les consommer et vous verrez que les vendeurs vont baisser les prix », a-t-il ironisé.

Une réponse qui, sans surprise, a été mal accueillie par les consommateurs qui accusent cet administratif d’être complice de ceux qui spéculent sur ces produits.

Pourtant, dans d’autres communes de la province Bubanza comme à Gihanga et Mpanda, des sanctions ont été infligées aux détenteurs de bistrots qui ne respectent pas les prix officiels.

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Photo : un point de distribution des produits Brarudi en commune de Bubanza, septembre 2024 © SOS Médias Burundi