Le camp de Mahama a accueilli ce mardi plus de 2000 nouveaux réfugiés congolais en provenance du camp de transit de Nkamira. Ils sont tous rwandophones et originaires de la partie Est du Congo.

INFO SOS Médias Burundi

Ils sont arrivés dans la soirée de ce mardi au camp de Mahama situé plus à l’Est du Rwanda. Ces nouveaux réfugiés congolais sont venus à bord de 38 grands bus, en raison de 60 personnes chacun.

« Ils ont passé la nuit dans une partie dénommée ‘isolement’ au niveau de la zone II pour attendre leur affectation dans des maisons d’habitation. Ils sont en grande partie des femmes et des enfants », raconte un réfugié de ce camp qui a assisté à leur accueil.

« D’autres activités quotidiennes comme celle de distribution des habits étaient presque suspendues ce mardi pour cet effet », ajoutent d’autres réfugiés.

Ces Congolais étaient initialement abrités au camp de transit de Nkamira situé dans le district de Rubavu au nord-ouest du Rwanda. Ils sont presque tous rwandophones et fuient principalement les combats entre leur gouvernement et le mouvement rebelle M23.

D’après les données du HCR, plus de 17.000 demandeurs d’asile ont fui la RDC vers le Rwanda depuis le début de l’an dernier. Dans un premier temps, les demandeurs d’asile sont accueillis dans le centre de transit de Nkamira, situé à seulement 20 km de la frontière avec Goma, la capitale du Nord-Kivu, avant d’être relocalisés dans d’autres camps de réfugiés, à priori Mahama.

Alors que plus de 10.000 demandeurs d’asile ont été relocalisés, Nkamira reste actuellement avec plus de 6300 personnes, dont certaines sont dans le centre de transit depuis de nombreux mois, car l’espace et les abris dans les camps existants s’épuisent rapidement.

Les données du HCR révèlent que 83 % des nouveaux demandeurs d’asile sont des femmes et des enfants qui ont été plongés au cœur de la tourmente dans la province du Nord-Kivu.

Malgré les efforts déployés par le HCR pour répondre aux besoins croissants de ces nouveaux demandeurs d’asile, cette agence Onusienne affirme que l’accès aux produits de première nécessité tels que les médicaments, la nourriture et la literie dans le centre de transit de Nkamira reste un problème persistant.

« Le manque d’abris adéquats a entraîné une surpopulation, ce qui rend difficile le maintien d’une hygiène et d’une intimité correctes. Raison pour laquelle nous procédons à leur transfert et réinstallation dans de camps bien établis, le plus rapidement possible », souligne le HCR.

Cependant, grâce au soutien de donateurs tels que les États-Unis et l’aide humanitaire européenne, le HCR parvient à mettre en place des programmes d’éducation informelle pour les enfants et les jeunes demandeurs d’asile vivant à Nkamira. Des services de santé sont également disponibles ainsi qu’un soutien psychosocial pour aider les demandeurs d’asile à faire face aux circonstances qu’ils ont fuies.

Au camp de Mahama, ils y rencontrent leurs compatriotes qui se comptent à plus de 23.000 et plus de 40.000 Burundais.

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Un bus transportant des réfugiés congolais traverse une rue du camp de Mahama, le 24 septembre 2024 ( SOS Médias Burundi)