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Goma : une trentaine de décès et plus de 3800 personnes atteintes par l’épidémie de variole du singe au Nord-Kivu

Au moins 3843 cas de Mpox ont été enregistrés dans la province du Nord-Kivu à l’est de la République démocratique du Congo. C’est ce qu’a déclaré le chef de la division provinciale de la santé au Nord-Kivu. Il a précisé que 28 personnes ont été emportées par le virus.

INFO SOS Médias Burundi

Gaston Lubambo, chef de division provinciale de la santé, l’a dit au cours d’une réunion d’évaluation de la propagation de la maladie le 19 septembre dernier.

« L’épidémie de variole du singe ne cesse de déstabiliser plusieurs coins de la République démocratique du Congo depuis son apparition en juin dernier. 3843 cas ont été recensés, dont 190 guérisons et 28 décès », a-t-il précisé.

Au cours de cette réunion, Gaston Lubambo, accompagné d’une importante délégation de la division provinciale de la santé et des partenaires de cette institution sanitaire, a souligné que les mesures prises par les autorités commencent à porter leurs fruits, même si la situation demeure préoccupante.

« Actuellement, l’évolution est en augmentation progressive. Cependant, il n’y a pas lieu de paniquer. Nous encourageons plutôt la population à se faire soigner rapidement et à éviter l’automédication, qui peut compliquer la situation. Les autres patients sont correctement pris en charge », a déclaré Gaston Lubambo.

La ville de Goma, chef-lieu de province demeure l’épicentre de l’épidémie, englobant trois zones de santé, Goma, Karisimbi et Nyiragongo.

L’épidémie s’est propagée dans huit zones de santé parmi les 34 que compte la province du Nord-Kivu. Les zones touchées sont : Goma, Karisimbi, Nyiragongo, Oicha, Katwa, Mutwanga, Mabalako et Masisi.

Les autorités sanitaires travaillent en collaboration avec les partenaires de la santé pour renforcer les capacités de prise en charge et de sensibilisation dans ces zones.

Camps de déplacés

Dans les sites des déplacés, les populations semblent ignorer l’existence de cette maladie.

« Moi j’entends souvent les gens parler de Mpox mais pour dire vrai je n’en sais rien du tout », raconte Ayubusa Angélique, une femme déplacée.

Par ailleurs, la situation est d’autant plus préoccupante avec la rentrée scolaire qui a eu lieu le 2 septembre. Les conditions de promiscuité dans les écoles augmentent les risques de transmission du virus chez les enfants. Les mesures de prévention actuelles dans les établissements scolaires sont jugées insuffisantes, ce qui appelle à une mobilisation collective pour renforcer la sensibilisation et les dispositifs de protection.

Pour contenir l’épidémie, la population est appelée au respect strict des consignes d’hygiène édictées par les autorités sanitaires. Parmi ces mesures figurent le lavage fréquent des mains à l’eau et au savon ou à l’aide de cendres, éviter tout contact direct avec des personnes infectées par le virus Mpox, et l’obligation de se rendre dans les structures sanitaires dès l’apparition des premiers symptômes.

Les efforts se poursuivent pour sensibiliser les communautés et assurer la prise en charge des malades dans les meilleures conditions possibles. Malgré l’augmentation des cas, les autorités sanitaires se veulent rassurantes quant à l’efficacité des mesures de riposte en place, tout en insistant sur la nécessité d’une vigilance accrue et d’une mobilisation générale pour endiguer l’épidémie.

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Photo d’illustration : un homme atteint de Mpox dans la ville commerciale Bujumbura au Burundi ( SOS Médias Burundi)