La crise prolongée de carburant affecte les passagers et les transporteurs de la province Kirundo au nord du Burundi.Les voyageurs se plaignent de manquer les bus de transport tandis que les transporteurs disent qu’ils travaillent à perte. (SOS Médias Burundi)

Le 13 septembre, le ministère de l’Intérieur a rappelé les nouveaux tarifs du ticket de transport.
Ce que les compagnies de transport n’ont pas bien accueilli. Elles ont momentanément arrêté le travail pour manifester leur mécontentement.

« Nous travaillons à perte, mais nous sommes menacés par les autorités avec des mises en garde de fermer et subir des sanctions exemplaires », nous ont confié certains patrons de compagnies de transport en commun.

Dans un communiqué du ministère de l’Intérieur, il est précisé que le prix du ticket de transport sur le trajet Bujumbura-Kirundo ne doit pas dépasser 16.500 francs burundais. Un prix que les compagnies de transport estiment dérisoire depuis la crise de carburant.

« Le prix du carburant sur le marché noir est de 15000 francs le litre alors que le prix officiel et de 4000 francs. Le gouvernement sait bien qui nous nous approvisionnons sur le marché noir. Le gouvernement fixe les prix du carburant alors qu’il n’en a pas », renchérit un ppropriétaire d’une compagnie de transport en commun.

Les passagers se désolent

« Nous sommes délaissés par notre gouvernement. Qu’est-ce qu’il pense de nous, le petit peuple. Les politiciens sont en train de marcher sur nos vies. Qu’ils se ressaisissent, sinon un changement est plus que nécessaire », a dit un habitant du chef-lieu de Kirundo qui s’est confié à SOS Médias Burundi sous couvert d’anonymat, par peur de représailles des autorités administratives.

Signalons que jusqu’ici, le carburant de type diesel reste introuvable sur toutes les stations services de Kirundo. Depuis plus de trois semaines , certains services comme
les hôpitaux en souffrent énormément. Les véhicules de supervision et les ambulances sont garés, tandis que le personnel de différentes structures sanitaires estime que la situation est sans issue.

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Photo : des passagers épuisés et désespérés sur un parking au chef-lieu de Kirundo, septembre 2024 © SOS Médias Burundi