Le ministre congolais en charge de la santé a réceptionné jeudi un premier lot de près de 100. 000 doses de vaccins contre le Mpox. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il s’agit d’un don de l’Autorité de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (HERA) de la commission européenne. Le ministère de la santé qui attend au moins 200.000 autres vaccins samedi prochain, prévoit de déployer les vaccins ce week-end. (SOS Médias Burundi)

L’avion transportant les doses est parti mercredi soir de la capitale danoise pour se poser ce jeudi à l’aéroport N’djili de Kinshasa, la capitale congolaise.

Les quelques 100.000 doses de ce vaccin vont être gardés dans les entrepôts du Programme élargi de vaccination (PEV) , en attendant l’approbation du plan de vaccination du gouvernement.

Selon le ministre congolais en charge de la santé, Roger Kamba, ces vaccins sont d’une très bonne qualité.

« C’est un vaccin Mpox, Vous savez que c’est un vaccin cher et utile qui a permis d’arrêter la première circulation de Mpox notamment au niveau de l’Europe et des États-Unis. Raison pour laquelle on se battait pour avoir des doses », a-t-il déclaré après avoir réceptionné ces vaccins.

Selon Grant Leaity, Représentant de l’Unicef au Congo, les enfants ne sont pas encore concernés par ces vaccins.

« Ce lot de vaccins est actuellement approuvé pour les adultes. Nous sommes en train de patienter l’arrivée des autres vaccins qui sont spécifiquement pour les enfants de tout âge », a-t-il précisé.

Selon la planification, 100.000 autres doses de vaccins viendront s’ajouter au premier lot, samedi prochain. Ainsi, au total, 200.000 doses devront être réparties dans les provinces prioritairement touchées par l’épidémie de variole du singe.

« Ces vaccins sont essentiels pour protéger notre personnel de santé ainsi que les populations vulnérables, et pour freiner la propagation du Mpox. Nous nous engageons pleinement à ne laisser personne de côté dans notre mission de protéger nos populations et contrôler cette épidémie », a dit Dr Jean Kaseya, directeur général d’Africa CDC, l’Agence de santé de l’Union africaine.

« La réception de ces vaccins est une étape essentielle dans notre combat contre le Mpox. Notre engagement est de garantir la santé de notre population, en particulier celle de nos enfants, qui sont les plus vulnérables. Nous travaillerons en étroite collaboration avec nos partenaires pour limiter la propagation de cette maladie et garantir un avenir sain pour tous les Congolais ».

L’OMS avait indiqué fin août dernier qu’environ 230.000 doses du vaccin MVA-BN, produit par le laboratoire pharmaceutique danois Bavarian Nordic, étaient « immédiatement disponibles pour être envoyées dans les régions touchées » par le virus du Mpox.

La branche africaine de l’OMS avait aussi annoncé fin août la livraison de 10.000 doses de vaccins au Nigéria, ainsi devenu le premier pays africain à recevoir-hors essais cliniques-des doses pour répondre à l’épidémie. Ces vaccins de Bavarian Nordic avaient été donnés les États-Unis.

« L’OMS travaille avec ses partenaires pour coordonner les demandes de vaccins, partager les informations sur les doses disponibles et veiller à ce que ces doses soient acheminées vers les zones où elles peuvent contribuer à contrôler l’épidémie », a fait valoir Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, patron de l’OMS.

« Mais les vaccins ne suffiront pas à enrayer ces épidémies ».

Par ailleurs, l’OMS indique avoir aidé Kinshasa et d’autres pays à mettre en place les systèmes de chaîne du froid nécessaires, à soutenir les campagnes de communication visant à fournir des informations sur la vaccination et à lutter contre la désinformation.

La RDC a enregistré plus de 19.000 cas et plus de 650 décès depuis le début de l’année, selon les derniers chiffres du ministère congolais en charge de la santé. Plus de 5.000 cas ont été répertoriés dans l’est du pays, selon l’OMS.

Plus de la moitié des cas confirmés de contamination concernent des enfants. Deux sous-groupes de Mpox circulent en RDC : le clade 1a, dans l’ouest du Congo et le clade 1b, dans l’est.

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Photo : une première livraison de vaccins-Mpox reçue au Congo le 5 septembre 2024, DR