Le parti CNDD-FDD continue sa campagne de collecte forcée des fonds pour le financement de sa campagne pour les élections législatives de 2025. Des habitants surtout des militants des partis d’opposition dénoncent « des contributions qui ne nous concernent pas ». (SOS Médias Burundi)

Des habitants de la province de Gitega (centre du Burundi) qui se sont confiés à SOS Médias Burundi parlent de « cotisations forcées ».

Ils dénoncent le fait que les non-membres du parti présidentiel cotisent de force.

« Le CNDD-FDD est devenu un parti-État. Tout le monde dans notre commune est appelé à donner sa contribution pour la campagne du parti présidentiel. Des responsables locaux du parti, certains administratifs et des membres de la ligue des jeunes Imbonerakure passent dans les quartiers, ménage par ménage et demandent de force des contributions. Le montant minimal est de 1000 francs burundais », déplorent des habitants.

Le chef de ménage doit payer pour tous les membres de sa famille y compris les nourrissons, détaillent des habitants de la capitale politique Gitega.

Non loin de l’école des Travaux publics de Gitega (ETP) vers Musave, une barrière a été installée par des Imbonerakure (membres de la ligue des jeunes du CNDD-FDD) pour exiger des contributions à tout passant.

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Sur la colline Rutegama en commune de Gitega, les militants du parti présidentiel sillonnent avec des mégaphones pour appeler les habitants à donner des contributions sans distinction de parti politique.

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Les contributions ont commencé à être perçues le 19 août dernier. Et dans certaines localités, l’accès à des services publics est conditionné par la cotisation.

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Dans une réunion tenue mercredi 21 août à Gitega à l’endroit des commerçants et des hommes d’affaires, Révérien Ndikuriyo, secretaire général du CNDD-FDD, et Georges Nshimirimana, secrétaire provincial de ce parti à Gitega, ont annoncé que le parti a besoin de 3 milliards de francs pour financer sa campagne de 2025 et de 2 milliards pour la campagne présidentielle de 2027 dans la seule circonscription de Gitega, selon le nouveau découpage administratif.

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Photo : une vieille dame ausculte le président Évariste Ndayishimiye lors de la présidentielle de 2020, alors candidat du CNDD-FDD © SOS Médias Burundi