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Burundi : le parti CNL s’insurge contre la mise en place des démembrements de la commission électorale

La CENI (Commission électorale nationale indépendante) est accusée de “manque de transparence, d’impartialité et d’équité” dans la mise en place de ses démembrements. Le principal parti d’opposition s’indigne d’être moins représenté alors qu’il a “déposé les dossiers remplissant tous les critères exigés”. (SOS Médias Burundi)

Dans une déclaration signée ce 26 août 2024 par le secrétaire général du parti, le CNL montre qu’il n’est représenté que par 5 membres sur les 52 qui composent les commissions électorales provinciales (CEPI). Quant aux membres des commissions communales (CECI), le parti a seulement 24 représentants sur un total de 294.

Le député Léopold Hakizimana, secrétaire général du CNL indique que ce quota reste insignifiant pour ce parti qui se déclare deuxième force politique du pays en se basant sur les résultats proclamés par la CENI en 2020. Il trouve que le parti au pouvoir se voit octroyer la majorité des membres et la quasi-totalité des bureaux au détriment des autres formations politiques reconnues par la loi burundaise.

« Malgré les assurances de la CENI dans des rencontres avec les partenaires électoraux, elle n’a pas tenu ses promesses », regrette le député Léopold Hakizimana.

Dans ses conclusions, le parti CNL demande à la CENI de tenir compte de la diversité politique non biaisée lors de la mise en place de ses démembrements, et de privilégier la collaboration et la concertation de toutes les parties prenantes dans la prise de décisions. Les administratifs quant à eux sont appelés à prendre des mesures favorables aux demandeurs des cartes d’identité. La première formation politique de l’opposition au Burundi attire l’attention des partenaires du pays.

« Ils doivent suivre de près l’évolution de la situation en cette période pré- électorale », propose le CNL.

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Selon ce parti, la mise en place des commissions électorales provinciale et communale viole les articles 89 et 90 de la Constitution du Burundi.

Les élections sont organisées de manière impartiale au niveau national, des communes, des collines et des quartiers ainsi qu’à d’autres niveaux fixés par la loi, selon l’article 89 de la Constitution burundaise.

L’article 90 de la même loi-mère de la petite nation de l’Afrique de l’est dit que la CENI garantit la régularité, la liberté, l’impartialité, la transparence et l’indépendance de tout le processus électoral.

Léopold Hakizimana affirme que les deux articles ont été violés par la commission en charge des élections. Le président de la CENI ne s’est pas encore exprimé sur ces allégations. Mais certains représentants des commissions provinciales dont ceux de Gitega (centre du Burundi) ont expliqué que « tout s’est déroulé dans la transparence ».

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Photo : des militants du CNL dans une cérémonie de leur parti, février 2022 © SOS Médias Burundi