Nduta (Tanzanie) : découverte d’un corps non encore identifié

Un corps d’un homme âgé d’une quarantaine d’années a été placé dans la morgue du district de Kibondo dans la région de Kigoma (nord-ouest de la Tanzanie). Il a été retrouvé au camp de Nduta mais n’a pas encore été identifié. Deux femmes ont été arrêtées dans le cadre d’une enquête policière en cours. (SOS Médias Burundi)
Ce corps a été vu le matin de ce mardi par des passants à l’extrémité nord de la zone 8, village 22, frontalier avec des villages des Tanzaniens de la communauté « Baha ».
« Il ne présentait aucune blessure sauf des traces de sang dans son nez. Cet homme aurait été étranglé dans la nuit de lundi à mardi », expliquent des témoins oculaires de la découverte macabre.
La police a essayé de l’identifier, en vain. « Tous les réfugiés de ce village ont été appelés pour voir si quelqu’un peut le reconnaître, sans succès. Il n’est peut être pas réfugié d’ici en tout cas », disent des réfugiés burundais à Nduta.
A côté du cadavre, il y avait un sac rempli de petits poissons d’au moins ½ kg et des documents rédigés dans un dialecte tanzanien « Igiha » proche du Kirundi, la langue nationale du Burundi.
Deux femmes qui ont alerté la police dans l’immédiat, ont été par ailleurs transférées dans un cachot de la police après leur interpellation. Et le corps a été placé dans la morgue de l’hôpital du district de Kibondo en attente des résultats d’une autopsie qui pourra révéler l’identité et les circonstances de la mort du défunt.
La découverte de cadavres n’est pas fréquente à Nduta d’où les réfugiés appellent la police à faire la lumière sur ce cas.
Nduta est le plus grand camp de réfugiés burundais qui héberge plus de 60.000 personnes. Ses occupants ont fui pour la plupart la crise de 2015 qui a été déclenchée par un autre mandat controversé de feu président Pierre Nkurunziza la même année.
_________________________________________________
Photo d’illustration : une partie du camp de Nduta en Tanzanie © SOS Médias Burundi