Bujumbura : manque cruel d’eau dans les quartiers du nord
Hier des pans de Bujumbura (ville commerciale) sous l’eau, aujourd’hui des quartiers sans une goutte dans les robinets durant des semaines….On dirait que si cette ville ne souffre pas des inondations, elle doit endurer la carence d’eau. (SOS Médias Burundi)
C’était pourtant un grand ouf de soulagement lorsque le ministre en charge de l’hydraulique au sénat le 19 juin dernier annonçait, pompeusement l’arrivée imminente de beaucoup de tuyaux pour desservir les quartiers du nord de la capitale économique à partir de proches points de captage déjà amenagés.
Et du coup les regards se tournent vers la Regideso, l’entreprise étatique en charge de la distribution de l’eau et de l’électricité, pour l’exécution.
Mais quelques deux mois plus tard, en ce début du mois d’août, la population est toujours en attente d’eau dans les robinets.
« En principe, presque partout ailleurs sur terre, même en régions désertiques , lorsque l’on tourne la tête d’un robinet, l’eau coule, sauf dans nos quartiers à Bujumbura. Des fois, nous nous demandons quel péché nous avons commis pour métier ça, ce calvaire qui nous est imposé. Il est inconcevable que des habitants d’une ville comme Bujumbura puissent passer des semaines consécutives sans eau », déplorent des citadins qui se sont confiés à SOS Médias Burundi.
La préparation des repas devient un casse-tête, la propreté du corps et des habits n’est plus prioritaire, regrettent des mères.
Quant aux maisons à installations sanitaires en intérieur, on n’ose pas en parler…car elles finissent par dégager des odeurs nauséabondes.
Cette situation devient très critique et inquiétante avec l’épidémie annoncée de variole du singe, une maladie pour laquelle il faut observer avec rigueur les règles d’hygiène pour s’en prévenir.
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D’autres régions du Burundi dont le nord-ouest et le sud-ouest déjà menacées par le choléra, font aussi face à ce problème.
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Photo : un conducteur de taxi vélo transporte des bidons d’eau potable à vendre dans la ville de Rumonge, juillet 2024 © SOS Médias Burundi
