Trois civils et un militaire burundais ont été retrouvés morts par des gardes forestiers, tandis que deux autres sont portées disparues dans la réserve naturelle de la Kibira sur la colline Nderama de la zone Ndora en commune Bukinanyana, province Cibitoke, au nord-ouest du Burundi. Cette découverte macabre a eu lieu dans la nuit du 23 au 24 juillet. Les circonstances de leur mort ne sont pas encore connues. Les habitants de cette localité disent que ces hommes ont été tués suite à une affaire de vaches en provenance du Rwanda voisin.L’administration et les forces de l’ordre et de sécurité confirment ces informations et indiquent que les quatre personnes ont été assassinées par des brigands. (SOS Médias Burundi)

Les quatre personnes retrouvées mortes sont trois bouchers et un soldat de la FDNB*, tués dans la nuit du 23 au 24 juillet en plein cœur de la forêt naturelle de la Kibira.

Selon des sources policières, les défunts amenaient huit vaches clandestinement du Rwanda pour les vendre le lendemain au marché de Ndora.

Selon les mêmes sources, ces personnes avaient l’habitude de traverser la Kibira pendant la nuit vers le Rwanda à la recherche de vaches. Ils ont été tués au retour dans une embuscade tendue par un groupe d’hommes lourdement armés parlant Kinyarwanda basés dans cette forêt.

Comme l’indiquent toujours ces sources, « toutes les huit vaches ont été par la suite récupérées par ce groupe armé. Les personnes tuées ont été identifiées car étant toutes originaires de la commune Bukinanyana ».

Malgré la fermeture des frontières, des mouvements entre les deux pays sont observés, comme le souligne une autre source militaire.

Cette dernière avance par ailleurs que cette interdiction d’empêcher les habitants frontaliers de voyager dans l’un ou l’autre pays explique le refus imposé par les autorités administratives de faire le deuil aux membres et proches des disparus.

Ceci irrite les habitants contactés qui n’ont pas été autorisés à faire le deuil des leurs.

Selon nos sources, deux autres personnes sont toujours recherchées.

« Elles se seraient perdues en pleine Kibira ou auraient également été tuées », martèle une source sécuritaire.

Les familles des défunts demandent la lumière sur ces assassinats. L’administrateur de Bukinanyana, fait savoir que les enquêtes sont en cours pour déterminer les circonstances de ces meurtres.

Christian Nkurikiye met en garde toute personne qui s’adonne au commerce clandestin de vaches au moment où les frontières terrestres sont fermées entre le Burundi et le Rwanda.

Quant au commandant en chef des opérations militaires dans la Kibira, il confirme qu’un de ses hommes manque à l’appel avant d’indiquer qu’il serait mort après avoir déserté sa position.

Cet officier de l’armée burundaise menace d’appliquer le règlement militaire et de sanctionner tout soldat affecté dans la Kibira qui n’accomplit pas correctement la mission à laquelle il est assigné.

Depuis le début de cette année, 25 corps dont 8 identifiés comme des cadavres de commerçants de vaches ont été récupérés dans la Kibira.

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Photo d’illustration : une partie de la Kibira dans le nord-ouest du Burundi © SOS Médias Burundi