Burundi : le ministère de la Santé a suspendu l’accréditation de nouveaux établissements de santé privés

La ministre de la Santé a tenu un point de presse mercredi dernier au cours duquel elle a annoncé qu’aucune nouvelle pharmacie, aucun centre optique, aucun laboratoire d’analyse médicale et aucune école paramédicale ne seront autorisés à ouvrir.Lyduine Baradahana indique que le nombre de structures identiques ont dépassé les besoins du pays et qu’il y a un dysfonctionnement et une violation des réglementations. (SOS Médias Burundi)
La ministre Lyduine Baradahana indique qu’il y a un surnombre de ces structures et que toutes les nouvelles demandes d’accréditation sont temporairement suspendues.
« Il a été remarqué une implantation anarchique de structures de santé. La plupart d’elles sont d’ailleurs frauduleuses, en plus du non respect des normes en vigueur », a-t-elle annoncé.
Et d’ajouter, « Le ministère constate des spéculations multiformes relatives à la vente et au transfert des structures de soins des pharmacies avec des documents falsifiés. Elles font tout pour échapper à la régulation, servent des médicaments et des soins de mauvaise qualité, et emploient une main-d’œuvre non qualifiée ».
Seules les demandes déjà enregistrées avant la prise de cette mesure seront traitées, a-t-elle précisé.
Des pharmaciens quant à eux disent soutenir la décision. Ils affirment avoir depuis longtemps plaidé pour une implication sérieuse de l’autorité sanitaire dans l’implantation de nouvelles structures sanitaires.
Serges Harindogo, président de l’ordre des pharmaciens, signale que la vie de la population est menacée par les gens qui font le commerce des médicaments sans en avoir les prérogatives. Il demande toutefois que cette mesure soit suivie à la lettre.
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Photo : un hôpital privé dans le sud-ouest du Burundi © SOS Médias Burundi

