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Nduta (Tanzanie) : un nouveau-né échappe de justesse à la mort

Un nouveau-né a été jeté dans une latrine par sa mère ce lundi au camp de réfugiés de Nduta en Tanzanie. Les voisins qui l’ont secouru ont été alertés par ses cris.La mère de l’enfant ne nie pas les faits. Elle a avoué à la police qu’elle voulait, « malheureusement se débarrasser d’un problème». (SOS Médias Burundi)

La jeune femme a été engrossée par un homme marié.

« Du coup, le père de l’enfant s’est retrouvé doublement stressé par l’exil et des problèmes familiaux. Alors, il a choisi de s’enregistrer pour un rapatriement avec son ménage légal, sans aviser la fille qu’il avait engrossée qui ne l’a su que deux semaines plus tard », explique un proche de la fille.

Ne sachant pas comment s’occuper seule en charge d’un enfant, la future mère célibataire a décidé de se défaire du nouveau-né qui a par la suite été sauvé grâce à ses cris.

« Comment expliquer que des cris d’un enfant à peine né pouvaient nous parvenir après avoir été jeté dans une latrine. C’est un miracle de Dieu », racontent des voisins qui affirment qu’ils avaient déjà commencé à « suspecter et suivre de près la jeune femme vu son attitude de ces derniers temps qui ne présageait rien de bon ».

Pour le moment, le bébé se porte bien et est suivi à l’hôpital de MSF ( Médecins Sans Frontières).

« Sa mère a été arrêtée par la police et elle est gardée dans la chambre de l’hôpital pour allaiter le bébé sous l’œil vigilant d’un policier », apprend-on de sources médicales.

Des réfugiés demandent à la Tanzanie et au HCR de suspendre le plan de rapatriement « forcé » annoncé pour décembre 2024 car, regrettent-ils, il commence à produire des conséquences néfastes.

« Certains jurent de se suicider, il y a plus de départs vers d’autres pays limitrophes avec la Tanzanie, des dislocations familiales, ces femmes qui en viennent à assassiner leurs propres enfants, etc., tout cela est à la charge du HCR qui a failli à sa mission de protéger les réfugiés », expliquent-ils.

Nduta est le grand camp de réfugiés burundais en Tanzanie comptant plus de 60.000 personnes.

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Photo : une réfugiée burundaise prépare de la nourriture pour ses enfants dans le camp de Nduta en Tanzanie © SOS Médias Burundi