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Mahama (Rwanda) : pénurie d’eau potable dans le camp

Le camp de réfugiés burundais et congolais de Mahama accuse un manque criant d’eau potable. Les réfugiés lancent un cri d’alarme pour éviter des maladies des mains sales. (SOS Médias Burundi)

Les secteurs les plus touchés sont surtout les villages 11, 12 et 13 qui sont aussi les plus peuplés du camp de Mahama situé à l’est du Rwanda.

« Le village 11 n’a qu’un seul robinet pour servir les réfugiés des villages 11 et 13. A part le manque d’eau potable, le robinet n’est ouvert que durant quelques heures chaque jour. Alors, un ménage peut passer toute une journée sans avoir une goutte d’eau, ce qui est extrêmement dangereux pour la santé », explique un des leaders communautaires.

La cause principale est que plusieurs robinets sont défectueux. Alors, « pour éviter des coûts élevés de réhabilitation de ces fontaines publiques », le HCR a opté pour la responsabilisation des réfugiés.

« Un robinet qui tombe en panne est réparé par les réfugiés eux-mêmes. Ceux de l’entourage ou qui utilisent le robinet doivent s’organiser pour acheter par exemple la vanne défectueuse. Comme on n’a pas de moyens, on ne peut pas se permettre de dépenser ce que l’on n’a pas étant donné que la vie est devenue très chère ici aussi », expliquent des réfugiés burundais.

A cela s’ajoute la saison sèche qui bat son plein dans cette région.

Les réfugiés qui craignent des maladies des mains sales, sont obligés de se rabattre sur la rivière Akagera qui sépare le Rwanda et la Tanzanie pour avoir cette denrée combien importante dans leur vie quotidienne.

« Dans cette même rivière, les gens y lavent des habits, y jettent des ordures et tous les déchets de la région s’y convergent. Alors, vous comprenez que notre vie est en danger. Et puis, le peu d’eau qu’on a ne peut pas être ‘gaspillée’ pour se laver ou faire les linges », énumèrent des mamans.

Les occupants de Mahama en appellent à la bienveillance du HCR pour dispobiliser de l’eau en quantité suffisante dans ce camp qui abrite plus de 63.000 réfugiés dont plus de 40 mille Burundais.

La pénurie d’eau au camp de Mahama affecte aussi des populations rwandaises environnantes car, dans le cadre de l’intégration communautaire, des populations d’accueil doivent se rendre dans ce camp pour puiser de l’eau.

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Photo : plusieurs ménages peuvent passer une journée entière sans trouver un seul bidon d’eau dans le camp de Mahama © SOS Médias Burundi