Trois hommes et une femme sont détenus dans les cachots du parquet provincial de Makamba (sud du Burundi) depuis ce jeudi. Ils y ont été transférés après avoir séjourné pendant 7 jours au cachot du commissariat communal de Kayogoro. Une détenue a été libérée. Les intéressés sont poursuivis dans une affaire de défétichisme. (SOS Médias Burundi)

Elias Minani, Salvator Ndagusaba connu sous le sobriquet de Kuvunagura, Pascasie Nintunze et un certain Clovis sont détenus au parquet de Makamba depuis ce jeudi. Les détenus sont originaires de la même colline de Sampeke, en commune de Kayogoro dans la province de Makamba. C’est le commissaire communal de la police en collaboration avec Pierre Simon Nyabenda, administrateur communal de Kayogoro qui a organisé l’opération.

Selon des habitants, plusieurs autres personnes visées par l’opération ont pu s’échapper. Les personnes en détention sont poursuivies dans une affaire de défétichisme.

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Deux autres personnes qui avaient été appréhendées dans cette affaire ont été libérées. Il s’agit d’un représentant local de la principale formation politique de l’opposition CNL et d’une militante du CNDD-FDD. Le premier a été relâché le 12 juillet lorsque la police a procédé à l’interpellation des cinq individus au moment où la deuxième l’a été ce jeudi, lors du transfert des détenus au cachot du parquet provincial. L’affaire remonte à janvier cette année. Plusieurs personnes ont depuis été arrêtées et envoyées à la prison centrale de Murembwe en province de Rumonge (sud-ouest du Burundi). Elles ont été accusées par les autorités provinciales de « rébellion contre l’autorité ».

La colline de Sampeke est la localité natale de Révérien Ndikuriyo, secrétaire général du CNDD-FDD, le parti présidentiel.

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Photo d’illustration : une rue principale au chef-lieu de Makamba où les 4 personnes sont détenues © SOS Médias Burundi