Les transporteurs ne cessent de spéculer sur les prix du ticket de transport sur le tronçon nord de la capitale économique Bujumbura. En temps normal, le prix du ticket de transport sur le tronçon Kamenge-centre ville est de 650 francs burundais. Mais depuis que le Burundi connaît une crise sévère de carburant, les transporteurs ont adopté des stratégies pour contourner le prix fixé par le gouvernement. Pour arriver au centre-ville les passagers déboursent 1800 francs. (SOS Médias Burundi)

Il est difficile de trouver un bus qui relie directement Kamenge au centre-ville.

Les passagers sont obligés de faire trois escales.

« Dans un premier temps le bus quitte la Gare du nord pour s’arrêter à l’endroit appelé COTEBU. Les passagers descendent du bus et paient 600 francs. Ils attendent un autre bus qui, cette fois va arriver à la permanence, et là encore les passagers paient et descendent. Enfin ils montent dans un autre bus qui va cette fois arriver au centre-ville. C’est 1800 francs pour un trajet qui coûtait 600 francs en temps normal », se désole un passager rencontré à la permanence sur la Chaussée Peuple Murundi.

Selon un autre client qui a été victime de la pratique, ce sont les transporteurs qui spéculent sur le prix du ticket depuis que le gouvernement a interdit la hausse du prix du ticket de transport malgré la pénurie du carburant.

« Les convoyeurs disent aux clients qu’ils ne vont pas en ville. Ils font demi-tour pour faire semblant de retourner à Kamenge alors qu’en réalité ils reviennent pour faire monter les mêmes passagers qu’ils ont laissés sur ce parking », a-t-il indiqué.

Cette stratégie a été mise en œuvre quand les clients ont commencé à dénoncer le paiement de 1000 francs burundais pour faire ce même trajet en bus de transport en commun.

Les passagers déplorent que les autorités administrative et policière laissent faire alors qu’elles ont la prérogative de faire respecter les prix officiels.

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Difficile d’imposer les prix officiels aux propriétaires et chauffeurs de bus de transport en commun et taxis qui n’arrivent pas à trouver du carburant dans la petite nation de l’Afrique de l’est, la capitale économique Bujumbura où est concentrée l’administration centrale étant la plus affectée, avec comme seul rempart la ville d’Uvira dans la province du Sud-Kivu à l’est de la République démocratique du Congo.

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Photo : des centaines de passagers dont des femmes attendent un bus durant plusieurs heures, en vain, sur le parking desservant le nord de la ville commerciale Bujumbura, le 9 juillet 2024 © SOS Médias Burundi