Le corps de Richard Dusabe a été repêché de la rivière Rusizi ce jeudi. C’est au niveau de la colline Mparambo 2 en commune Rugombo dans la province Cibitoke (nord-ouest du Burundi).Un homme soupçonné d’être auteur de l’assassinat a été arrêté et remis à la police.L’administrateur de Rugombo demande à la population en colère d’attendre l’issue de l’enquête sur le cas. (SOS Médias Burundi)

Connu comme trafiquant de carburant, Richard Dusabe s’est fait assassiner alors qu’il se rendait de l’autre côté en RDC pour acheter et amener du carburant, selon nos sources.

« Alors qu’ils arrivaient au milieu de la rivière Rusizi, son passeur l’a tué et a immergé son corps dans les eaux de cette rivière », racontent des habitants.

Ils indiquent également que le passeur a volé tout l’argent du défunt ainsi que tous ses biens dont des téléphones portables.

« Quand on a été alerté, beaucoup de gens en colère sont allés voir le passeur, parce qu’ils savaient que c’est avec lui que Richard était parti. N’eut été l’intervention de la police, on allait en finir avec lui », racontent des témoins.

L’homme a été arrêté et interrogé par la police, selon l’administrateur communal de Rugombo. Gilbert Manirakiza demande à la famille du défunt et ses proches d’être patients et d’attendre les résultats de l’enquête.

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En seulement trois mois, au moins sept personnes ont été tuées dans des circonstances identiques. Des habitants de Cibitoke indiquent que plusieurs personnes se sont lancées dans le trafic de carburant au marché noir depuis la crise de ce produit devenu très rare au Burundi depuis plusieurs mois. Pour trouver du carburant, des commerçants traversent la Rusizi et vont s’en approvisionner en RDC et le revendent à un prix de loin supérieur au prix officiel.

Récemment les représentants administratifs d’Uvira dans la province du Sud-Kivu frontalière avec Cibitoke avaient interdit tout trafic de produits pétroliers via la rivière Rusizi séparant les deux pays de la région des Grands-Lacs d’Afrique, avant de revenir sur cette mesure.

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Photo : une partie de la zone où les trafiquants passent pour aller s’approvisionner au Congo © SOS Médias Burundi