Selon un propriétaire de bateau de pêche, la production de poissons a chuté depuis que le pays connaît une crise de carburant. Les pêcheurs ne reçoivent plus la quantité suffisante de carburant malgré la distribution d’une vingtaine de litres par les autorités administratives.Conséquence, les prix sur le marché du poisson ont sensiblement augmenté. Alors qu’un kilogramme de Ndagala (petits poissons) coûtait entre 25 000 et 30 000 francs burundais au début de cette année, le même kilogramme coûte aujourd’hui 100 000 francs à Rumonge (sud-ouest du Burundi). (SOS Médias Burundi)

Les autorités administratives ont instauré un système de distribution du carburant aux pêcheurs par l’introduction des fiches afin de mieux contrôler la traçabilité de ce produit.

La mesure a été bien accueillie par les pêcheurs même s’ils estiment que la livraison reste insuffisante.

« La mesure est en soi bonne mais la quantité est insuffisante. On nous donne 20 litres alors que nous avons besoin de 40 litres par nuitée », déplore un pêcheur rencontré sur les bords du lac Tanganyika à Rumonge (sud-ouest du Burundi). Les pêcheurs ne vont plus loin dans le lac par manque de carburant. Ce qui se répercute sur la production du poisson.

Selon des habitants de Rumonge, le prix de poisson a sensiblement augmenté.

« Un kg de Ndagala est actuellement à 100 000 francs alors qu’au début de cette année, il s’achetait entre 25 000 à 30 000 burundais », précise un habitant du chef-lieu de Rumonge.

En plus de cette augmentation des prix du poisson, plusieurs espèces de poissons ne sont plus capturées. Les pêcheurs disent qu’il ya des poissons vivant dans les eaux profondes très éloignées de la berge où les pêcheurs burundais ne peuvent plus opérer par manque du carburant.

Les consommateurs de poissons, les commerçants ainsi que les pêcheurs et les propriétaires des bateaux de pêche demandent au gouvernement de résoudre rapidement la question du carburant.

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Photo : une femme tient dans ses mains une grande assiette de poissons, devenus très chers à Rumonge suite à la pénurie persistante du carburant ©SOS Médias Burundi