SOS Médias Burundi

Bujumbura, 19 août 2025 – Alors que la saison culturale bat son plein, des agriculteurs de plusieurs communes de la province de Bujumbura (ouest) s’alarment : les engrais chimiques qu’ils avaient commandés et payés ne leur sont toujours pas parvenus. Ils dénoncent une « mauvaise foi » des autorités et redoutent une baisse importante de leurs récoltes.

Dans les collines, la frustration est palpable. Beaucoup affirment n’avoir pas reçu l’engrais de type Imbura, destiné à améliorer la fertilité des sols en saison sèche. Ceux qui comptaient sur l’Urée, utilisée en pleine période culturale, se retrouvent eux aussi sans ressources.

« On a payé, mais rien ne vient. C’est comme si l’État nous avait volés », déplore un cultivateur rencontré dans la commune de Kanyosha. Selon plusieurs témoignages, certains champs commencent déjà à montrer des signes de dessèchement, faute d’apports nutritifs.

Le ministère de l’Agriculture admet des difficultés. Les stocks seraient épuisés dans les entrepôts nationaux. Les autorités assurent néanmoins que de nouveaux lots sont en cours d’acheminement depuis l’étranger et appellent les producteurs à patienter.

Cette pénurie relance le débat sur la planification logistique et la transparence dans la distribution des intrants agricoles. Dans un pays où l’agriculture demeure le pilier de la sécurité alimentaire, de telles perturbations risquent d’avoir un impact direct sur les rendements et sur le revenu des ménages ruraux.

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Photo : Une femme travaille dans son champ à Cibitoke, dans la province de Bujumbura, au nord-ouest du Burundi © SOS Médias Burundi