SOS Médias Burundi

Ngozi, 30 juillet 2025- Le verdict est tombé comme un coup de tonnerre. La Cour d’appel de Ngozi, en province de Butanyerera au nord du Burundi, a condamné ce mercredi l’avocat Elvis Frank Ngendakumana à 20 ans de prison ferme pour l’assassinat de son frère adoptif, Floris Rushiranzigo. Il devra également verser 50 millions de francs burundais pour l’entretien de l’enfant orphelin laissé par la victime.

Le meurtre s’est produit dans la nuit du 27 au 28 juillet 2025, au sein de la maison familiale où les deux hommes vivaient depuis le décès de leurs parents. Selon les témoignages des voisins, des tensions autour de l’héritage familial étaient récurrentes, et les disputes fréquentes.

Le ministère public a présenté des preuves de menaces de mort répétées de la part de l’accusé contre son frère adoptif.

Une défense jugée peu crédible

À l’audience, l’avocat a reconnu les faits mais a affirmé avoir agi sous l’emprise de l’alcool. Le parquet a rejeté cet argument, soulignant la préméditation et les antécédents conflictuels entre les deux hommes.

Une sanction exemplaire

La cour a précisé que si Ngendakumana ne s’acquitte pas du dédommagement imposé, sa peine pourrait être portée à 50 ans de réclusion criminelle, afin de garantir les droits de l’enfant privé de son père.

Émotion et appel à la rigueur judiciaire

Ce drame a bouleversé la commune de Ngozi. Les proches du défunt, les habitants et plusieurs organisations de défense des droits de l’homme ont salué la sévérité de la justice.

« La justice vient de poser un acte fort. Personne ne devrait être au-dessus des lois », a déclaré un défenseur des droits humains présent à l’audience.

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Photo : Le chef-lieu de Ngozi dans la province de Butanyerera, au nord du Burundi © SOS Médias Burundi