Bujumbura : le gouvernement burundais instaure une indemnité de stabilisation pour ses médecins
Le gouvernement burundais, par le biais des ministères en charge de la Santé et des Finances, a pris une mesure significative pour retenir ses professionnels de la santé. Une ordonnance conjointe, signée le 16 janvier 2025, introduit une indemnité de stabilisation destinée aux médecins consultants et aux médecins directeurs des hôpitaux. Cette indemnité prend effet à partir du1ᵉʳ juillet 2025 pour les praticiens déjà en poste. (INFO SOS Médias Burundi)
Cette initiative concerne trois catégories de médecins : les médecins généralistes et chirurgiens-dentistes qui percevront désormais une prime mensuelle d’1000. 000 de francs burundais, les médecins spécialistes dont l’indemnité s’élèvera à 2.000. 000 de francs burundais par mois.
Il y a enfin les médecins résidents qui bénéficieront également de cette mesure, bien que le montant exact de leur indemnité n’ait pas été précisé.
De plus, une indemnité d’éloignement est prévue pour les médecins exerçant loin de Bujumbura, la ville commerciale où toutes les agences des Nations-Unies et l’administration centrale sont concentrées. Elle varie entre 100. 000 et 1000. 000 de francs burundais, en fonction de la distance, s’échelonnant de 50 km à plus de 200 km de la capitale économique.
Objectif : freiner l’exode des médecins
Cette mesure vise à répondre à une problématique persistante : la fuite des talents médicaux vers d’autres horizons offrant de meilleures conditions. Les médecins burundais, souvent confrontés à des rémunérations insuffisantes, choisissent fréquemment de pratiquer ailleurs, où leur expertise est davantage reconnue et mieux rémunérée. En instaurant cette indemnité de stabilisation, le gouvernement espère retenir ces professionnels essentiels au bon fonctionnement du système de santé national.
Réactions positives de la population et des professionnels de santé
La population accueille favorablement cette initiative, espérant une amélioration de la disponibilité et de la qualité des soins. Certains usagers des services de santé expriment leur satisfaction, anticipant une présence médicale renforcée dans les structures publiques.
De leur côté, les médecins voient en cette mesure une reconnaissance de leur travail et une amélioration de leurs conditions de vie, ce qui pourrait renforcer leur engagement envers le système de santé burundais.
En somme, cette indemnité de stabilisation apparaît comme une réponse appropriée aux défis auxquels est confronté le secteur médical dans la petite nation de l’Afrique de l’est, avec l’espoir d’une meilleure rétention des talents et d’une amélioration globale des services de santé.
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Photo : un agent de santé en train de prélever du sang destiné à des structures sanitaires au Burundi lors d’une campagne de don de sang © SOS Médias Burundi
