Thobias Nsabiyumva, 48 ans, a été jugé ce mercredi dans un procès de flagrance. C’est le tribunal de grande instance de Kirundo (nord du Burundi) qui l’a condamné. Il a été reconnu coupable de « diffamation, injures et insultes envers le président Évariste Ndayishimiye et le secrétaire général du CNDD-FDD, Révérien Ndikuriyo ». Le concerné a avoué les faits mais a expliqué avoir agi sous l’effet de l’alcool. (SOS Médias Burundi)

Thobias Nsabiyumva a été condamné à quatre ans de prison ferme et à une amende de 50 mille francs burundais. Dans un procès en flagrance qui s’est déroulé au tribunal de grande instance de Kirundo le 22 janvier 2025, il n’a pas nié les faits.

Les propos pour lesquels ce militant du CNDD-FDD a été condamné, il les a prononcés le soir du 19 janvier dernier quand il partageait un verre avec ses amis. Le ministère public l’a accusé d’avoir dit notamment que « le président Évariste Ndayishimiye prend des décisions hâtives sans consulter ses conseillers » et que « le parti CNDD-FDD est à l’agonie », souhaitant une mort atroce et une fin douloureuse à Réverien Ndikuriyo, secrétaire général du CNDD-FDD, l’ancienne rébellion Hutu au pouvoir au Burundi depuis 2005.

Les juges du tribunal de Kirundo l’ont donc reconnu coupable de « diffamation, injures et insultes envers le chef de l’État et le secrétaire général du CNDD-FDD ».

Thobias Nsabiyumva aurait également déclaré que « le peuple burundais se détruit lui-même ».

« J’étais dans un état second d’ivresse quand j’ai tenu ces propos. Et d’ailleurs, je ne sais pas comment je me suis retrouvé en détention. Je me suis réveillé dans un cachot », a expliqué aux juges le condamné sans toutefois nier les faits qui lui sont reprochés.

Thobias Nsabiyumva qui devra être transféré à la prison centrale de Ngozi (nord) pour y purger sa peine, est détenu dans un cachot du parquet de province.

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L’homme qui est originaire de la province de Kayanza, toujours dans le nord du pays, venait d’être relâché dans le cadre de la grâce présidentielle.

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Photo : le bâtiment provincial de Kirundo © SOS Médias Burundi