L’école fondamentale Christ Roi de Mushasha, située à Gitega (capitale politique), reste en ruines trois mois après avoir été détruite par des pluies diluviennes. Cette situation impacte plus de 800 élèves, qui ont repris les cours ce 6 janvier 2025 dans des salles dites Yagamukama appartenant à l’église catholique. (SOS Médias Burundi)

La catastrophe remonte au 21 septembre 2024, lorsque des pluies torrentielles accompagnées de grêle ont emporté la toiture de l’école. Ce jour-là, deux enfants avaient été blessés, et l’ensemble du matériel pédagogique, y compris les cahiers des élèves, avait été sérieusement endommagé.

« La toiture de l’école a été emportée, et depuis, rien n’a été fait pour reconstruire ces locaux», déplore Jean Claude Mbazumutima, directeur de l’établissement.

Les élèves ont été temporairement transférés dans des bâtiments très vétustes, Yagamukama, appartenant à l’église catholique, mais les conditions d’apprentissage y restent précaires. Selon le directeur, les salles actuelles sont inadaptées et entravent gravement la qualité de l’enseignement.

Plaidoyer pour une reconstruction

Le directeur communal de l’enseignement à Gitega, Jean Népomcène Ndayavurwa, exprime sa vive préoccupation face à cette situation. Il appelle à la démolition des anciens locaux de l’école Christ Roi de Mushasha pour permettre la construction de bâtiments neufs et mieux adaptés.

« Cette école, qui est sous convention catholique, relève aussi de la responsabilité du diocèse de Gitega. Nous invitons les autorités ecclésiastiques à chercher des partenariats pour réaliser ce projet urgent, » insiste le directeur communal.

Une situation qui appelle à l’action

Le sort des élèves de l’école Christ Roi de Mushasha met en lumière les défis structurels du système éducatif face aux catastrophes naturelles. Il est urgent que les différents acteurs concernés — autorités locales, église et partenaires — unissent leurs efforts pour offrir un environnement scolaire digne et sécurisé à ces enfants.

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Photo : l’école fondamentale Christ Roi de Mushasha en ruines, janvier 2025 © SOS Médias Burundi